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Le niveau des mers augmente 60% plus vite que ne le pensait l'ONU

Une étude annonce un haussement du niveau de la mer plus rapide qu'initialement prévu par les experts de l'ONU. Un phénomène qui va créer des centaines de millions de déplacés.

28 nov. 2012, 07:29
Situé moins d'un mètre au dessus du niveau de la mer le Bangladesh, qui est déjà régulièrement inondé, est voué à disparaître.

Le niveau des mers s'élève, en raison du réchauffement du globe, 60% plus vite que ne l'avait projeté en 2007 le groupe d'experts de l'ONU sur le climat, le Giec, indique mercredi une étude scientifique. Les mers montent en moyenne de 3,2 mm par an.

L'étude a été réalisée par trois spécialistes du climat et publiée dans la revue britannique "Environmental Research Letters". Or, la projection "la plus fiable" du Giec en 2007, basée sur des données de 2003, prévoyait une hausse de 2 mm par an d'ici 2010.
 
Dans son rapport de 2007, le Giec avait estimé que la hausse atteindrait de 18 à 59 cm d'ici à la fin du siècle, en raison notamment de la dilatation de l'eau, liée au réchauffement.
 
L'élévation pourrait atteindre, voire dépasser, un mètre, affirment désormais nombre d'études scientifiques. Un chiffre jugé crédible par l'un des auteurs de l'étude, dirigée par Stefan Rahmstorf de l'Institut de recherche sur l'impact du changement climatique de Potsdam (Allemagne), qui n'a néanmoins pas porté sur ce point.
 
Réfugiés et conflits climatiques
 
"Cela signifie que les zones situées à moins d'un mètre au-dessus du niveau de la mer, où il y a une grande concentration de population comme au Bangladesh, vont disparaître", a déclaré l'un des co-auteurs Grant Foster de la société américaine Tempo Analytics.
 
"Il va y avoir des centaines de millions de réfugiés climatiques, ainsi que de possibles guerres et toutes sortes de conflits pour l'accès aux ressources", a-t-il ajouté. "Pour les grandes villes côtières comme New York, les effets attendus sont probablement ce qu'on a vu pendant l'ouragan Sandy", a-t-il encore dit.
 
L'estimation trop basse du Giec sur la hausse du niveau des mers peut s'expliquer par le fait que l'ampleur du phénomène de fonte des calottes glacières ou glaciers plus modestes était bien moins connue à l'époque.
 
Par ailleurs, le dernier rapport du Giec se base sur des informations obtenues entre 1993 et 2003. A l'époque, les mesures par satellite étaient encore relativement nouvelles, et les scientifiques manquaient de recul pour être sûrs de leur fiabilité. Le cinquième rapport du Giec sera publié en trois parties, septembre 2013, mars 2014 et avril 2014.
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