La part de marché des véhicules à moteur diesel pourrait baisser ces prochaines années en Europe, selon une étude de la société de conseil Roland Berger. Les constructeurs automobiles se trouvent face à de grands défis pour se conformer à la régulation des gaz d'échappement.
Les véhicules à moteur diesel sont vus sous un nouveau jour avec les débats actuels sur les gaz d'échappement, relève jeudi une étude de la société de conseil Roland Berger. Un renforcement des normes lors des tests d'émission suite au scandale Volkswagen est attendu.
L'Union européenne (UE) prescrit déjà que les émissions de CO2 des voitures neuves devront être ramenées à 130 grammes par kilomètre d'ici à fin 2015, puis à 95 grammes d'ici à fin 2020.
Des coûts supplémentaires pour faire encore baisser les émissions des moteurs diesel sont ainsi prévisibles, selon l'étude. En Suisse, les fabricants de capteurs et les fonderies sont particulièrement concernés. Ils doivent en effet réaliser des systèmes de refroidissement améliorés et complexes pour les blocs-moteurs.
Les moteurs diesel sont avant tout un phénomène européen, relève l'étude: plus de la moitié des 12,5 millions des véhicules vendus en Europe en 2014 en sont équipés. Ce chiffre pourrait baisser à 30% pour les petits véhicules en 2030. A titre de comparaison, ils ne sont que 3% sur 14 millions aux Etats-Unis, et moins de 1% sur 18 millions en Chine.
Cette étude entre en résonance avec le scandale Volkswagen. Le constructeur automobile allemand a reconnu fin septembre avoir implanté un logiciel permettant de détourner les tests antipollution de 11 millions de véhicules dans le monde. Tous possèdent une motorisation Euro 5. Les moteurs diesel de version 1,2 litres TDI, 1,6 litres TDI et 2 litres TDI sont concernés.