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Le nouveau président Macky Sall a prêté serment

Macky Sall, le nouveau président sénégalais, a prêté serment lundi à Dakar devant un parterre de personnalités nationales et de dirigeants étrangers.

02 avr. 2012, 16:16
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Le nouveau président a juré "d'observer et de faire observer les dispositions de la Constitution" de son pays, notamment de défendre "l'intégrité territoriale" lors de cette prestation qui s'est déroulée sous un chapiteau installé dans les jardins d'un grand hôtel d'un quartier résidentiel de Dakar.

Quelque 2000 personnes avaient pris place sous le chapiteau, dont une dizaine de chefs d'Etat africains, parmi lesquels l'ivoirien Alassane Ouattara, le Congolais Denis Sassou Nguesso, la Libérienne Helen Johnson Sirleaf et le béninois Yayi Boni, président en exercice de l'Union africaine (UA).

La France, ancienne puissance coloniale, était représentée par son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. La prestation de serment a été précédée par un discours du président du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Diakhaté.

"Plus grande transparence"

Il s'est réjoui que le scrutin présidentiel (premier tour du 28 février et second tour du 25 mars) se soit déroulé dans la "plus grande transparence" en dépit des "prédictions les plus alarmistes".

Il a estimé que malgré "les invectives" à leur encontre, les cinq sages du Conseil constitutionnel avaient "accompli leur devoir".

La validation fin janvier par le Conseil de la candidature d'Abdoulaye Wade, 85 ans dont douze au pouvoir, jugée "illégale" par ses opposants après deux mandats, avait été suivie de violences qui, pendant quatre semaines ont fait de six à quinze morts et au moins 150 blessés.

Les deux tours de l'élections et la campagne du second tour se sont en revanche passés sans incidents majeurs.

Macky Sall, 50 ans, ancien ministre et Premier ministre d'Abdoulaye Wade, l'a emporté au second tour avec 65% des voix contre 34% à son ancien mentor.

Face à ce ras-de-marée, M. Wade avait reconnu sa victoire quelques heures après la fermeture des bureaux de vote le 25 mars, avant même la publication des résultats officiels.

"Résistant républicain"

Macky Sall, qui se qualifie de "résistant républicain", a réussi un coup de maître: à sa première élection présidentielle, il l'a emporté sur celui qui l'a inspiré et dont il fut l'homme de confiance, Abdoulaye Wade.

Cet ingénieur-géologue, géophysicien, formé au Sénégal et en France, marié et père de trois enfants, est presque inconnu du gotha politique sénégalais quand Wade l'appelle pour la première fois au gouvernement, en mai 2001, comme ministre des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique (2001-2003).

Il est alors directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen, publique). Suit un parcours fulgurant qui le mène dans plusieurs ministères dont celui de l'Intérieur (2003-2004) puis Premier ministre (2004-2007) avant d'être président de l'Assemblée nationale (2007-2008).

Entre-temps, il devient le directeur de campagne du président Wade pour la présidentielle de 2007 et est le numéro 2 du Parti démocratique sénégalais (PDS, pouvoir) où il milite depuis 1988, après un bref passage à gauche.

Brouille avec Wade

Mais après les ors de la République, va commencer sa brève descente aux enfers.

En 2008, il entre en conflit avec le président Wade qui n'apprécie pas que son fils, Karim Wade, président d'une Agence nationale chargée des travaux pour un sommet islamique à Dakar en mars 2008, soit convoqué devant les députés pour une explication sur son action à la tête de cette agence.

Son tort: ne pas en avoir parlé au préalable au chef de l'Etat dont les partisans, qui redoutent un "piège" tendu à Karim Wade avec cette convocation, lui font payer cher ce "crime de lèse-majesté", en suscitant une loi qui réduit de cinq à un an le mandat de président de l'Assemblée nationale qu'il occupe.

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