Le pape François a reçu vendredi le commandant de la Garde suisse pontificale Daniel Rudolf Anrig, lequel quittera ses fonctions samedi après une cérémonie d'adieux. La destitution du St-Gallois avait été annoncée le 3 décembre. Le nom de son successeur n'est pas encore connu.
Le vice-commandant Christoph Graf va assurer l'intérim à la tête de cette force militaire composée de 110 hommes, chargés de veiller à la sécurité du pape et du Vatican. Pour l'heure, aucun commandant n'a été désigné, a indiqué vendredi un porte-parole de la Garde suisse.
Le St-Gallois avait été nommé en 2008 par le pape Benoît XVI, en remplacement d'Elmar Mäder, un autre St-Gallois. Le départ de M. Anrig a été annoncé le 3 décembre, en quelques lignes en première page de "L'Osservatore Romano". Le quotidien du Vatican expliquait notamment que le mandat du commandant arrivait à son terme.
Quelques jours plus tard, le pape avait pris la défense du commandant. Dans une interview dans le quotidien conservateur argentin "La Nación", François avait démenti que le St-Gallois avait été démis de ses fonctions à cause de son autoritarisme excessif.
Au moment de l'annonce du limogeage, des médias spécialisés dans les affaires vaticanes avaient expliqué cette décision par le fait que le St-Gallois était jugé trop sévère par certains gardes suisses.
"Ni faute, ni péché"
Le pape avait souligné qu'"il n'y a pas eu de faute ni de péché" de la part du commandant suisse. "C'est une excellente personne, un très bon catholique, un homme attaché à la famille", ajoutant qu'il a personnellement "une excellente relation avec lui".
S'agissant des rumeurs d'un appartement trop luxueux dans lequel vivait M. Anrig, elles ont également été balayées par le Souverain pontife: "Son appartement a été rénové l'an dernier, il est certainement spacieux, mais parce qu'il a quatre enfants"