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Le pape prône la liberté religieuse

Le pape François a appelé à ne pas se taire face aux persécutions dont sont victimes les chrétiens, notamment au Proche-Orient. Le souverain pontife a ciblé le groupe Etat islamique.

26 déc. 2014, 21:27
Le pape François a déclaré que La liberté religieuse est un "droit inaliénable".

S'exprimant depuis la fenêtre du palais apostolique, jouxtant la basilique, devant une place noire de monde, le Saint Père a rendu hommage vendredi lors de l'Angélus à "tous ceux qui sont discriminés, persécutés, tués" pour avoir professé la foi chrétienne.

L'Eglise célébrait ce 26 décembre la fête de Saint-Etienne, du nom du premier martyr de l'Eglise catholique, un des premiers disciples de Jésus lapidé à Jérusalem.

Les chrétiens "ne sont pas tous appelés à verser leur sang, mais doivent donner témoignage, sans peur d'aller à contre-courant et de payer de leur personne".

Liberté limitée

Les chrétiens, toutes confessions confondues, constituent aujourd'hui la religion la plus persécutée dans le monde, selon plusieurs études concordantes.

La liberté de professer la religion de Jésus est limitée dans de nombreux pays, notamment dans les monarchies du Golfe. Des groupes djihadistes s'en prennent aussi aux chrétiens d'Orient, présents depuis deux mille ans au Proche-Orient.

Le jour de Noël, le pape avait déjà fustigé "la persécution brutale" dont ils sont victimes devant une foule estimée à 100'000 personnes sur la Place St-Pierre. Semblant ému et indigné, François y a envoyé son message "urbi et orbi" ("à la ville et au monde"), à 1,2 milliard de catholiques, sur fond de guerres et de fondamentalisme religieux.

Il a plaidé pour une fin des conflits qui touchent plusieurs pays africains et a appelé à une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens. Il a aussi condamné l'attaque des talibans qui ont tué 130 écoliers la semaine passée au Pakistan et a remercié ceux qui luttaient contre l'épidémie de fièvre Ebola.

Etat islamique

S'exprimant sur un ton sévère, le pape a réservé ses paroles les plus dures pour les djihadistes de l'Etat islamique responsables du décès et de l'exil de musulmans chiites, de chrétiens et d'autres communautés en Syrie et en Irak.

"Je lui demande, au Sauveur du monde, de veiller sur nos frères et nos soeurs en Irak et en Syrie, eux qui depuis si longtemps déjà subissent les effets d'un conflit qui se poursuit, et eux qui ensemble avec ceux qui appartiennent à d'autres groupes ethniques et religieux, souffrent d'une persécution brutale".

Enfants

"Que Noël leur apporte l'espoir, ainsi qu'à ces nombreuses personnes déplacées, ces exilés et réfugiés, les enfants, les adultes et les personnes âgées de cette région et du monde entier".

"Je pense également à ces enfants massacrés dans des attaques à la bombe, dont ceux qui se trouvent où naquit le fils de Dieu", a-t-il ajouté sans poursuivre sur le sujet. François a par ailleurs condamné l'avortement, le qualifiant de produit d'une "culture qui n'aime pas la vie".

Tendresse

A la veille de Noël, le pape avait téléphoné à des réfugiés chrétiens vivant dans un camp à Ankaoua en Irak. "Vous êtes comme Jésus la nuit de Noël. Il n'y avait pas de place pour lui non plus", leur a-t-il dit.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, lors de la solennelle "messe de minuit", François avait demandé aux catholiques de réagir aux conflits par "la douceur", et de répondre au "besoin de tendresse" des personnes en difficulté.

Bethléem

Au Proche-Orient, la fête de Noël était endeuillée par la guerre et l'exode des chrétiens. A Bethléem, ville des territoires palestiniens et lieu de naissance du Christ selon la tradition, le climat de tensions exacerbées a fait fuir les pèlerins.

Ce Noël était en outre particulièrement difficile pour les 150'000 chrétiens déplacés d'Irak. En Syrie, les messes de minuit ont été anticipées dans l'après-midi de mercredi pour réduire les risques de violences.

Ebola

En Sierra Leone, en raison d'Ebola, les rassemblements publics ont été interdits, alors que le confinement de tout le Nord a commencé. Les rassemblements étaient aussi interdits à Conakry, capitale de la Guinée.

En Chine, une métropole de l'est, Wenzhou, connue pour son importante communauté chrétienne, a interdit aux établissements scolaires de célébrer Noël. Il s'agit d'une tradition trop "occidentale", selon le journal "Global Times".

A Cuba en revanche, les célébrations de Noël, longtemps interdites par le régime, se sont déroulées dans une atmosphère égayée par un cadeau anticipé: le rapprochement avec les Etats-Unis.

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