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Le parquet belge confirme l'arrestation de Mohamed Abrini

Le parquet fédéral belge a confirmé vendredi soir l'arrestation de Mohamed Abrini, qui serait impliqué dans la préparation des attentats du 13 novembre à Paris. Reste à déterminer s'il est bien "l'homme au chapeau" filmé à l'aéroport de Bruxelles le 22 mars dernier.

08 avr. 2016, 22:22
Mohamed Abrini pourrait aussi être, mais cela n'est toujours pas établi, "l'homme au chapeau" filmé le 22 mars par les caméras de surveillance de l'aéroport de Bruxelles.

Mohamed Abrini, l'un des suspects clés des attentats de Paris, a été arrêté à Bruxelles. Au total, cinq personnes ont été interpellées dans le cadre des enquêtes sur les attaques de Paris et de Bruxelles, a annoncé vendredi soir le parquet fédéral belge.

Cet après-midi, Mohamed Abrini a (...) été arrêté à Anderlecht (une commune bruxelloise). En même temps que lui, deux personnes ont également été privées de liberté", a indiqué un porte-parole du parquet, Thierry Werts.

Outre son lien avec Salah Abdeslam, un des principaux suspects des attaques du 13 novembre dernier à Paris, les enquêteurs se demandent si Mohamed Abrini, un Belgo-Marocain de 31 ans, pourrait être le troisième assaillant, "l'homme au chapeau", des attentats à la bombe à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, le 22 mars.

Quelques heures plus tôt, la police belge avait arrêté deux autres hommes, dont l'un, Osama K., qui pourrait être la personne qui a été en contact avec le kamikaze du métro de Bruxelles, le même jour. Osama K., plus connu sous l'identité de Naïm el Hamed, a été pris en charge dans un véhicule loué par Salah Abdeslam le 3 octobre à Ulm, en Allemagne, a expliqué le parquet.

 

Empreintes digitales

Les enquêteurs cherchent également à savoir s'il est la même personne filmée dans un centre commercial en train d'acheter les sacs qui ont servi à transporter les bombes lors du double attentat-suicide à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem. Osama K. a été arrêté en même temps qu'un autre homme, désigné comme Hervé B. M.

Mohamed Abrini a laissé ses empreintes digitales et son ADN "dans différents endroits", dont la planque rue Max Roose à Schaerbeek d'où sont partis les djihadistes le 22 mars, a précisé le parquet.

Ce fugitif avait également laissé des traces dans la Renault Clio qui a servi aux tueries de Paris. Il faisait l'objet d'un avis de recherche, où figurent des photos de lui en compagnie de Salah Abdeslam dans une station-service de l'Oise, deux jours avant les attaques parisiennes.

Avec Abdeslam, il a loué un appartement à Alfortville (région parisienne), qui a abrité les suspects des attaques, a révélé le parquet belge.

 

L'enquête se poursuit

"L'instruction se poursuit très activement", a conclu Thierry Werts, ajoutant qu'il ne pouvait fournir plus de détails "à ce stade, (...) dans l'intérêt de l'enquête". L'enquête a rapidement révélé que les attentats perpétrés à Paris et dans la capitale belge ont été orchestrés par la même cellule franco-belge.

Bien connu des services de police pour de multiples vols ou détention de drogue, Abrini est d'ores et déjà soupçonné d'avoir joué un rôle de premier plan dans la préparation des attentats parisiens qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés. Abrini, alias "Brioche", a grandi avec ses trois frères et ses deux soeurs dans la commune bruxelloise de Molenbeek non loin de la famille Abdeslam.

Passage en Syrie

Il est soupçonné d'avoir effectué un bref passage en Syrie durant l'été 2015. Son jeune frère, Souleymane, 20 ans, y est mort en 2014 après avoir combattu dans la katiba (brigade islamisted'Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats parisiens.

Mi-juillet, Mohamed Abrini avait été localisé au Royaume-Uni, notamment à Birmingham (centre de l'Angleterre), un fief des islamistes britanniques. En août, il était parti au Maroc depuis l'Allemagne.

Son interpellation intervient trois semaines après celle de Salah Abdeslam, arrêté dans la commune bruxelloise de Molenbeek après quatre mois de cavale au nez et à la barbe des autorités belges. Ce dernier doit être remis aux autorités françaises "d'ici quelques semaines", selon son avocat Sven Mary, le temps que les enquêteurs belges l'entendent notamment sur les tueries de Bruxelles.

 

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