La justice turque a frappé la garde rapprochée du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. Hier, 37 personnes ont été interpellées dans le cadre d'un scandale financier présumé. Trois fils de ministres - ceux de l'Intérieur, de l'Economie et du Développement urbain -, le maire d'un arrondissement d'Istanbul également membre du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, le directeur de la banque publique Halkbank et un magnat de l'immobilier sont soupçonnés de corruption et blanchiment d'argent à l'occasion des marchés conclus par Toki, l'Administration de développement du logement.
Placée sous l'autorité du premier ministre, cette agence a la particularité de disposer de terrains publics gratuitement pour construire, avec des partenaires privés, de l'habitat à coût modéré, mais également des complexes immobiliers luxueux. Selon le quotidien "Hürriyet", c'est la délivrance de permis de construire dans des zones protégées qui serait à l'origine du coup de filet. Le manque...