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Le populaire Bill Clinton encense Obama à la convention démocrate

L'ancien président Bill Clinton a enflammé la convention démocrate mercredi soir à Charlotte avec un vibrant plaidoyer en faveur de Barack Obama.

06 sept. 2012, 07:45
Clinton président passé, Obama président présent et peut-être futur à Charlotte lors de la convention nationale des démocrates.

Barack Obama a reçu un franc soutien de la part de Bill Clinton mercredi soir à Charlotte. L'ancien président américain a galvanisé la convention des démocrates autour de son champion. La convention à ensuite formellement désigné celui-ci pour représenter les couleurs du parti à la présidentielle de novembre.

Dans un discours d'une cinquantaine de minutes, longuement ovationné, M. Clinton a affirmé croire "de tout coeur" en Barack Obam en insistant sur les capacités du président sortant à redresser l'économie.
 
L'ancien président de 66 ans, toujours extrêmement populaire aux Etats-Unis, a une fois de plus montré qu'il était un orateur hors pair. Jouant avec un public conquis d'avance, il a lancé des charges assassines contre le candidat républicain Mitt Romney et son colistier Paul Ryan.
 
Pagaille
 
"Je veux un homme qui croit sans le moindre doute que nous pouvons recréer le rêve économique américain", a affirmé Bill Clinton. Au passage, il a dénoncé "la pagaille totale" laissée par les républicains à Barack Obama il y a quatre ans, qu'"aucun homme n'aurait pu résoudre". "Aucun président, aucun président - pas moi-même ni aucun de mes prédecesseurs, personne n'aurait pu réparer les dégâts causés en seulement quatre ans", a-t-il dit.
 
M. Obama, arrivé plus tôt dans la journée à Charlotte et qui s'exprimera jeudi soir devant la convention démocrate, est ensuite monté sur la tribune du Time Warner Cable Arena, enceinte où étaient réunis près de 600 délégués du Parti démocrate. Devant un public en délire, M. Clinton l'a accueilli en s'inclinant et en l'embrassant, avant que les deux hommes se retirent.
 
Meilleure situation
 
Alors que les républicains martèlent depuis des jours un argument qui avait déjà été utilisé par Ronald Reagan contre le démocrate Jimmy Carter en 1980, "Etes-vous dans une meilleure situation qu'il y a quatre ans?", M. Clinton leur a réservé une réponse claire et nette.
 
"Sommes-nous là où nous le souhaitons? Non. Est-ce que le président est satisfait? Non. Mais sommes-nous dans une meilleure situation que quand il a pris ses fonctions, avec une économie en chute libre, qui perdait 750'000 emplois par mois? La réponse est oui!", s'est exclamé l'ancien président.
 
Quant à M. Obama, il a "posé les bases d'une économie plus moderne, plus équilibrée, qui produira des millions de nouveaux emplois, de nouvelles entreprises dynamiques, et beaucoup de nouvelles richesses pour les innovateurs", a-t-il dit.
 
Vote
 
En fin de soirée, les démocrates ont procédé au vote, Etat par Etat et par ordre alphabétique, en faveur de M. Obama, une procédure longue et totalement rituelle puisque le président était le seul candidat.
 
M. Obama tentera le 6 novembre de conserver la Maison Blanche face à M. Romney, quatre ans après le début d'une crise économique aiguë qui a coûté plus de huit millions d'emplois.
 
Président de 1993 à 2001, M. Clinton avait lui dirigé les Etats-Unis en période de forte croissance, de chômage faible et de surplus budgétaires, malgré une politique fiscale moins avantageuse pour les riches que celle défendue par les républicains, un fait que rappelle souvent M. Obama pour argumenter en faveur de ses propres projets.
 
Âpre
 
Dans une campagne âpre que reflète le faible écart des sondages, le camp de M. Romney a assuré que M. Obama, sous qui la dette publique a crû de plus de 5000 milliards de dollars, ne pouvait pas décemment se réclamer de M. Clinton.
 
En raison d'un risque de violents orages, le discours d'Obama jeudi n'aura pas lieu comme prévu dans un stade découvert de 73'000 places, mais dans le même "Time Warner Cable Arena", une enceinte cinq fois plus petite.
 
La convention, censée montrer au grand public une image d'unité, a connu un "couac" mercredi lorsque des délégués ont bruyamment manifesté leur désaccord avec la réintroduction dans le programme démocrate, à la demande de M. Obama selon son équipe, de la mention de Jérusalem comme "capitale d'Israël".
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