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Le Portugal emprunte à des taux en hausse en raison de l'incertitude politique

En raison de l'incertitude politique que connaît le Portugal, il est contraint d'emprunter 1,5 milliard d'euros (1,85 milliard de francs) à des taux d'intérêt en nette hausse.

17 juil. 2013, 13:11
Le Portugal a emprunté mercredi 1,5 milliard d'euros (1,85 milliard de francs) à court terme à des taux d'intérêt en nette hausse pour l'échéance plus longue, en raison de l'incertitude politique que connaît ce pays sous assistance financière internationale.

Le Portugal a emprunté mercredi 1,5 milliard d'euros (1,85 milliard de francs) à court terme à des taux d'intérêt en nette hausse pour l'échéance plus longue, en raison de l'incertitude politique que connaît ce pays sous assistance financière internationale.

Le Trésor portugais a placé 1,2 milliard d'euros en bons du Trésor à un an au taux de 1,72% contre 1,232% le 15 mai, pour une demande en baisse mais qui a tout de même dépassé l'offre 1,8 fois.

L'agence portugaise de la dette a également levé 300 millions d'euros en bons à cinq mois au taux de 1,045%, à comparer avec le taux de 1,041% lors de l'émission à six mois du 19 juin dernier. Pour ces titres, la demande a enregistré une forte hausse, étant 4,4 fois supérieure à l'offre contre 2,5 fois lors de la précédente opération similaire.

L'opération de mercredi, qui a atteint le montant maximum visé, s'est déroulée "avec normalité" même si "l'impasse politique peut avoir pesé sur le taux à 12 mois", a estimé Filipe Silva, stratégiste obligataire à la Banco Carregosa.

Le Portugal, qui n'a jamais quitté les marchés privés de la dette à court terme, doit reconquérir la confiance des investisseurs sur le long terme afin de conclure son plan d'aide international en juin 2014, comme prévu dans le cadre du prêt de 78 milliards accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.

Mais les marchés s'inquiètent de la situation politique à Lisbonne, où la coalition de droite au pouvoir depuis juin 2011 a été déstabilisée par la démission de deux ministres clés au début du mois.

Le président conservateur Anibal Cavaco Silva a appelé la semaine dernière les trois partis qui ont souscrit le plan d'aide international à s'entendre dans le cadre d'un "pacte de salut national" permettant au pays de poursuivre sa politique de rigueur budgétaire et éviter un deuxième sauvetage.

Des négociations, qui pourraient déboucher sur la convocation d'élections législatives anticipées dans un an, sont actuellement en cours entre les deux formations de la coalition gouvernementale et le Parti socialiste, la principale force d'opposition.

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