Le président du Conseil national syrien, Burhan Ghalioun démissionne

Burhan Ghalioun, président du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a démissionné. Le bureau du CNS lui a toutefois demandé de poursuivre sa tâche jusqu'à l'élection d'un nouveau président lors d'une réunion prévue les 9 et 10 juin.

Sa démission a été annoncée dans un communiqué du CNS publié à Beyrouth dans la nuit de mercredi à jeudi. Réélu à la mi-mai à la tête du CNS, Burhan Ghalioun avait déjà menacé de démissionner de cette organisation à la suite de critiques à son encontre et de divisions apparues au sein du CNS.

Partisan d'une gauche nationaliste arabe, adoubé par la confrérie, M. Ghalioun avait émergé comme la personnalité capable de rassembler au sein d'un conseil composé de multiples tendances (islamistes, nationalistes, libéraux). Bien que contesté, il a été reconduit à plusieurs reprises faute de consensus en faveur d'un autre opposant, bien que le règlement du CNS impose une présidence tournante tous les trois mois.

Les détracteurs du CNS lui reprochent essentiellement la grande influence des Frères musulmans en son sein et son manque de coordination avec les militants sur le terrain.