Plus qu’une défaite, c’est une véritable débâcle qu’a connue le Parti socialiste à l’occasion de ce premier tour de la présidentielle française. Avec 6,3% des voix seulement, Benoît Hamon a réalisé le score le plus faible du parti de Jaurès depuis Gaston Defferre qui, en 1969, avait obtenu seulement 5,1% des voix au nom de la SFIO. Le candidat socialiste – qui, lors de la campagne, avait blâmé le «manque de soutien» de dirigeants socialistes, voire la «trahison» de certains – a au moins eu l’humilité de reconnaître la déroute, sans chercher à se dérober. Le député des Yvelines a ainsi évoqué un «désastre» et une «défaite morale», dans son discours prononcé peu après 20h, dimanche.
La défaite du Brestois est en fait autant personnelle que collective. Certes, Benoît Hamon a commis des erreurs, notamment en se concentrant sur des manœuvres d’appareil, plutôt que de s’adresser aux Français. Mais...