Le blocage politique qui immobilise l’Espagne depuis dix mois est en passe d’être résolu au prix d’une autre crise: celle du Parti socialiste (PSOE). Privé de leader et souffrant d’une image désastreuse après l’étalage de ses divisions et le départ de son secrétaire général, Pedro Sanchez, le PSOE a décidé, hier, d’éviter la tenue de nouvelles élections législatives, qui auraient été les troisièmes en un an.
Son comité fédéral, qui réunit 300 dirigeants, demande aux députés socialistes de garantir un nouveau mandat de Mariano Rajoy en s’abstenant lors d’une prochaine session d’investiture, qui doit avoir lieu avant le 1er novembre. Les voix favorables du Parti populaire (PP, droite, la formation de Mariano Rajoy) et de Ciudadanos (centre) seraient alors majoritaires au Parlement.
Depuis les élections législatives du 20 décembre, et encore après la tenue d’un scrutin anticipé le 26 juin dernier, le PSOE avait répété son incompatibilité avec Mariano Rajoy,...