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Le ras-le-bol portoricain

Depuis une dizaine de jours, les manifestants demandent la démission de leur gouverneur. Lundi, un tiers de la population de l’île dépendante des Etats-Unis était dans la rue. Entretien.

24 juil. 2019, 00:01
A girl wearing a dress featuring the Puerto Rican flag stands by police blocking the road leading to the La Fortaleza governors mansion in San Juan, Puerto Rico, Thursday, July 18, 2019. Protesters are demanding Gov. Ricardo Rossello resign after the leak of online chats that show him making misogynistic slurs and mocking his constituents. (AP Photo/Dennis M. Rivera Pichardo) PUERTO RICO PROTESTS

Ces manifestations, c’est du jamais vu à Porto Rico?

Les Portoricains montrent clairement qu’ils en ont marre du gouvernement et particulièrement du gouverneur. Ils sont frustrés de voir que les choses ne bougent pas sous cette administration incompétente. Les révélations faites ces derniers jours démontrent aussi un langage qui n’est pas digne d’un fonctionnaire élu.

Il n’y a pas de précédents dans l’histoire contemporaine de Porto Rico. Il y a 19 ans, 500 000 personnes avaient manifesté contre la Marine des Etats-Unis, pour qu’elle quitte sa base de Vieques (réd: île portoricaine à l’est du pays). Mais lundi, selon des analystes, il y avait entre 600 000 et un million de personnes, rien qu’à San Juan. C’est près d’un tiers de la population de l’île. C’est clairement un moment clé dans l’histoire du pays.

Car au-delà du scandale, ces manifestations sont aussi l’expression d’un ras-le-bol par rapport à la situation...

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