"Au début, j'avais peur la nuit quand j'entendais la voix des bombes de l'autre côté de la montagne. J'avais l'impression que la guerre me suivait jusqu'au Liban" , se souvient Yasmin, 11 ans.
La frontière libano-syrienne n'est qu'à une dizaine de kilomètres. Elle épouse la ligne de crête du mont Anti-Liban, qui culmine à 2800 mètres d'altitude. Depuis le début du conflit syrien, les camps de réfugiés ne cessent de s'étendre au pied de son versant libanais, sur la terre rouge de la plaine de la Bekaa.
Les bombes ne grondent plus depuis plusieurs jours de l'autre côté de la montagne. Mais la jeune réfugiée dort toujours mal. "Je fais des cauchemars, je dors peu. J'ai vu des morts, des gens égorgés dans la rue en Syrie. Je revois leurs visages quand je ferme les yeux" .
Aujourd'hui, Yasmin colorie un smiley dans une classe du Centre de Caritas à...