Le congrès conservateur, qui s’achève aujourd’hui à Manchester, aurait dû consacrer le triomphe d’un chef réélu contre toute attente en mai, offrant aux tories une majorité absolue au Parlement pour la première fois depuis vingt ans. Las, cinq mois plus tard, David Cameron est confronté à l’agitation fébrile de ses troupes sur l’Europe, aux critiques sur sa stratégie et, déjà, à des manœuvres pour préparer sa succession.
La défiance britannique à l’égard de l’Europe croît à vue d’œil. Le risque de «Brexit» – une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne – n’a jamais été si grand. Et le premier ministre est de plus en plus isolé dans son aventure d’un référendum européen, à la fois en Europe et au sein de son propre parti.
Les négociations qu’il a entamées sur l’Europe patinent. Une tournée express des capitales commencée au lendemain de sa réélection n’a rien donné. Il entendait convaincre un...