«Je veux devenir chancelier d'Allemagne», a-t-il lancé dès le début de son discours devant les quelque 600 délégués du SPD. Ces derniers sont réunis en congrès dans la cité bavaroise d'Augsbourg (sud).
Et Peer Steinbrück de promettre «un nouvel équilibre social sur fond de bonne conjoncture économique». Il a dressé sans surprise un bilan sinistre de la coalition gouvernementale conservatrice et libérale de Mme Merkel, qui a accru, selon lui, les inégalités dans le pays.
Selon un sondage Emnid pour le magazine Focus à paraître lundi, quatre Allemands sur cinq (79%) ne croient pas que M. Steinbrück réussira à détrôner Mme Merkel. Seuls 12% croient qu'il sera le prochain chancelier indique cette enquête.
Avec les Verts
Pour parvenir à battre la chancelière chrétienne-démocrate, il a clairement désigné ses alliés, les écologistes, avec qui les sociaux- démocrates ont déjà gouverné de 1998 à 2005. «C'est le devoir du SPD et des Verts: faire mieux» que le gouvernement Merkel, a-t-il lancé.
«Nous avons encore 161 jours pour mobiliser les électeurs. Alors au combat!», a-t-il lancé, concluant un discours d'une heure et 19 minutes, longuement applaudi.
Selon un sondage paru dimanche dans le journal dominical Bild am Sonntag, le SPD n'est crédité que de 26% des intentions de vote, contre 41% pour les conservateurs (CDU/CSU). Les Verts obtiennent 14%, le parti libéral FDP 5%, le parti d'extrême gauche die Linke 8 et les Pirates 3.
Programme gouvernemental
Les quelque 600 délégués du SPD sont réunis à Augsbourg pour adopter leur programme gouvernemental. Il a été présenté il y a plus d'un mois et est intitulé «Pour un nouvel équilibre social dans notre pays».
Parmi les mesures phares, l'instauration d'un salaire minimum de 8,50 euros de l'heure dans un pays qui en est dépourvu, la création d'une tranche d'imposition pour les plus nantis à 49% contre 42% actuellement ou l'encadrement des hausses de loyers.