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Le suspect de l'attentat de Boston rejette la responsabilité sur son frère

Inculpé lundi soir pour le double attentat du marathon de Boston, Djokhar Tsarnaev a reporté toute responsabilité sur son frère, tué vendredi dernier par la police. Il encourt la peine de mort.

23 avr. 2013, 07:01
Djokhar Tsarnaev, blessé lors de son arrestation (photo) a été inculpé sur son lit d'hôpital.

Djokhar Tsarnaev encourt la peine de mort. Il a été inculpé lundi sur son lit d'hôpital pour le double attentat du marathon de Boston qui a fait 3 morts et plus de 200 blessés il y a une semaine. Il rejette toutefois sur son frère la responsabilité de ces attaques meurtrières.

Il a déclaré aux enquêteurs que son frère a dirigé les attaques de la semaine dernière et qu'aucun groupe terroriste international n'y a pris part, a rapporté CNN. Il a affirmé que son frère Tamerlan, tué vendredi dernier par la police, "voulait empêcher l'Islam d'être attaqué".
 
Selon une autre chaîne de télévision américaine, une source gouvernementale anonyme a signalé que "les interrogatoires préliminaires avec Tsarnaev avaient montré que les deux frères pouvaient être considérés comme des jihadistes qui se sont radicalisés par eux-mêmes" en dehors de toute organisation.
 
Djokhar Tsarnaev encourt désormais la peine de mort après son inculpation de lundi. Les charges signifiées au jeune Américain de 19 ans par une cour fédérale comprennent notamment l'utilisation d'"armes de destruction massive" ayant entraîné la mort, a indiqué le ministère de la Justice. Une première audience a été fixée au 30 mai devant le tribunal fédéral de Boston.
 
Lors de l'inculpation, la juge a affirmé que l'accusé était "alerte, capable mentalement et lucide", selon le ministère qui a publié les minutes de la comparution. Grièvement blessé à la gorge, il a plusieurs fois acquiescé avec la tête et a juste répondu "non" lorsque la juge lui a demandé s'il avait les moyens de se payer un avocat.
 
Procès verbal
 
Dans un procès verbal publié lundi, le FBI a fait le récit détaillé des événements jusqu'à l'arrestation de Djokhar. Il y raconte comment ses agents ont épluché les images des spectateurs et des caméras de surveillance et ont remarqué parmi les spectateurs les deux frères portant d'"imposants sacs à dos".
 
Les comportements des deux individus se détachent alors de la foule, selon les observations du FBI. Leurs motivations restent cependant obscures, entre la radicalisation islamiste supposée de l'aîné, l'éventuelle emprise sur son cadet ou la frustration sociale de jeunes hommes arrivés aux Etats-Unis il y a plus de dix ans.
 
"Etat grave"
 
Djokhar Tsarnaev était encore lundi dans un "état grave", selon le FBI. Une blessure à la nuque laisse penser qu'il a cherché à se suicider avant sa capture en se tirant une balle dans la bouche. N'ayant pas recouvré totalement la parole, le jeune homme répondait aux policiers "sporadiquement" par écrit, selon la chaîne ABC.
 
Des spécialistes des interrogatoires doivent notamment le questionner sur d'éventuels complices et d'autres projets d'attentats. Le chef de la police de Boston, Ed Davis, a rappelé qu'ils avaient encore trois bombes rudimentaires à leur disposition lors de leur affrontement avec les policiers.
 
Périmètre de sécurité
 
Paralysée vendredi par la traque du cadet, l'agglomération de Boston a repris lundi une activité presque habituelle. Un périmètre de sécurité était toujours maintenu aux abords de la scène de l'attentat, où commerces et restaurants restaient portes closes.
 
La femme de Tamerlan, Katherine Russell, une Américaine convertie à l'islam avec qui il a eu une fille, a refusé de parler aux policiers, selon son avocat, cité par les médias américains. L'enquête se poursuivait avec l'analyse des relevés téléphoniques, bancaires et des ordinateurs des suspects.
 
Séjour au Daguestan
 
Une des pistes s'oriente vers la Russie et les "cinq mois et treize jours" passés par Tamerlan au Daguestan en 2012, a indiqué une source parmi les autorités locales.
 
Pendant son séjour, il "s'est trouvé au moins quatre fois dans la ligne de mire des forces de l'ordre" alors qu'il était en compagnie d'un autre jeune homme surveillé pour ses liens supposés avec le milieu islamiste clandestin, selon cette source.
 
Mais une mauvaise orthographe dans son nom pourrait être une des raisons pour lesquelles il aurait échappé au radar du FBI et des services secrets russes, a avancé lundi le sénateur américain Lindsey Graham.
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