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Le test d'atterrissage sur Mars de la Nasa a partiellement échoué

La Nasa étudie les meilleurs moyens pour se poser sur Mars. Samedi, elle a tenté une expérience à l'aide d'un ballon-sonde et d'une sorte de soucoupe volante. Mais les résultats sont peu probants.

29 juin 2014, 08:43
Tout a parfaitement bien marché jusqu'au déploiement du parachute géant censé freiner la chute de la "soucoupe".

La Nasa a envoyé à l'aide d'un ballon samedi une sorte de soucoupe volante dans la haute atmosphère pour tester des technologies qui pourraient un jour servir à poser de lourdes charges et des hommes sur Mars. L'expérience a en partie échoué avec le dysfonctionnement du parachute.

L'énorme ballon gonflé à l'hélium avait été lâché à 20h40 (heure suisse) de la base militaire de l'île hawaïenne de Kauai. Il transportait un vaisseau de la forme d'un disque appelé "Low-Density Supersonic Decelerator", ou LDSD.

Après deux heures et demie d'ascension, le ballon a atteint comme prévu 36'600 mètres. Quinze minutes plus tard, il a largué le vaisseau LDSD dont le moteur de fusée s'est allumé dans la foulée pour l'amener à 54'900 mètres d'altitude, à 3,8 fois la vitesse du son, ou 4651 km/h.

Le ralentisseur supersonique aérodynamique gonflable en forme de beignet rond avec un trou au milieu, appelé SIAD (Supersonic Inflatable Aerodynamic Decelerator) s'est ensuite déployé pour freiner la descente du vaisseau jusqu'à une vitesse d'environ 2,5 fois la vitesse du son (3060 km/h).

Problème de parachute

Jusque-là, tout s'est déroulé comme programmé. Le seul hic a été le dysfonctionnement du gigantesque parachute de 34 mètres de diamètre. "Nous avons un mauvais parachute", a dit quelques minutes après l'un des membres de la mission retransmise en direct par la télévision de la Nasa.

"Le parachute s'est ouvert, mais il ne s'est pas complètement déployé", a expliqué ultérieurement Dan Coatta, un ingénieur au Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, en Californie, interviewé sur la télévision de la Nasa. Normalement, ce parachute supersonique aurait dû permettre un amerrissage en douceur du LSDS dans l'océan Pacifique 40 minutes après son largage du ballon.

Malgré ce problème, la Nasa s'est déclarée très satisfaite du déroulement du test d'un coût de 150 millions de dollars.

"Ce que nous avons vu est un très bon test", a encore déclaré Dan Coatta. "N'oubliez pas que les objectifs de cette expérience étaient de gonfler le ballon, de le lancer, de l'amener jusqu'à la bonne altitude, de déployer le LSDS, et d'allumer son moteur de fusée pour atteindre la vitesse prévue", a-t-il souligné.

Deux autres vols

"Si notre soucoupe volante atteint la vitesse et l'altitude prévues, ce sera un grand jour pour nous", avait déjà dit avant ce test Mark Adler, le responsable du projet LDSD. Concernant le mauvais fonctionnement du parachute supersonique, "nous allons analyser les données, comprendre ce qui s'est passé et l'appliquer au prochain test prévu l'été prochain" (2015), a ajouté Dan Coatta.

Ces nouvelles technologies sont testées à très haute altitude, car les conditions y sont similaires à celles de la haute atmosphère de Mars. La Nasa prévoit deux autres vols du LDSD pour tester plus spécifiquement les deux technologies de freinage et d'atterrissage, le ralentisseur gonflable et le ballon.

Depuis les années 1970, la Nasa utilise le même système de parachute pour freiner ses atterrisseurs et robots qu'elle pose sur la planète rouge, alors qu'ils descendent à travers la fine atmosphère martienne.

Mais, avec les projets d'exploration de Mars plus ambitieux, la Nasa aura besoin de vaisseaux spatiaux beaucoup plus lourds. Cela complique un amarsissage et requiert un système de parachute beaucoup plus puissant et élaboré.


 

 

 
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