Quelques minutes avant de tuer d'une balle dans le dos un soldat en faction devant le monument aux morts aux abords du Parlement canadien, Zehaf-Bibeau a enregistré une courte vidéo à l'aide de son téléphone portable. Il y revendique son geste comme des "représailles (à l'envoi de troupes canadiennes en Afghanistan) et parce que (le Premier ministre Stephen) Harper veut envoyer ses troupes en Irak".
"Le Canada est officiellement devenu un de nos ennemis en nous combattant et en nous bombardant", déclare-t-il sur un ton calme et assis dans sa voiture avant son attaque. Il indique ensuite son objectif: "je vais juste frapper quelques soldats simplement pour vous montrer que vous n'êtes pas en sécurité dans votre propre pays".
Se réclamant de l'islam, Michael Zehaf-Bibeau promet que les attaques se poursuivront tant que le Canada continuera "d'attaquer et envahir d'autres pays" et de "tuer les plus vertueux d'entre nous qui essayent de rétablir" la loi coranique "dans nos pays".
Avec des complices
Selon Bob Paulson, patron de la police fédérale canadienne, "Zehaf-Bibeau était un terroriste" et "quiconque l'a aidé, conseillé ou encouragé à perpétrer ses crimes ou a comploté avec lui à cette fin est aussi, à notre avis, un terroriste".
L'enquête n'est actuellement pas bouclée et le commissaire a laissé entendre que des complices pourraient être poursuivis. "Je suis persuadé que Zehaf-Bibeau n'a pas fomenté seul ce geste", a-t-il dit à l'issue de son témoignage devant une commission parlementaire.