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Le vice-président brésilien demande la démission de la présidente Rousseff

Le vice-président brésilien Michel Temer souhaite que la présidente Dilma Rousseff quitte le pouvoir. Sur fond de calculs politiciens.

29 mars 2016, 07:30
Dilma Rousseff est de plus en plus contestée.

Le vice-président brésilien Michel Temer a appelé lundi à rompre avec Dilma Rousseff, ce qui a entraîné une première démission de ministre. Il espère précipiter la chute de la présidente de gauche, à laquelle il succèderait. Mardi, la direction nationale de son puissant Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centre) se réunira à Brasilia pour officialiser le divorce. Le groupe est un incontournable allié de la coalition chancelante dirigée par le Parti des travailleurs (PT, gauche) de Mme Rousseff.

"Ce sera une réunion de sortie, d'adieu au gouvernement. Nous calculons un vote à plus de 80% en faveur d'une sortie" de l'exécutif, a indiqué à l'AFP Osmar Terra, député PMDB et membre de la direction nationale.

La direction du parti laissera "jusqu'au 12 avril pour que tous les membres du PMDB occupant un poste au gouvernement partent", a précisé un porte-parole de Michel Temer. Celui-ci succèderait à Mme Rousseff jusqu'aux élections générales de 2018 si elle était destituée par le Parlement. Ces dernières semaines, le discret avocat constitutionnaliste de 75 ans, n'a jamais défendu la présidente. Dès lundi soir, le ministre du Tourisme Henrique Alves a annoncé sa démission, estimant que "les voies du dialogue se sont épuisées".

Deux tiers de votes requis

Dilma Rousseff est accusée par l'opposition d'avoir maquillé les comptes publics et fragilisée par le tentaculaire scandale de corruption Petrobras qui éclabousse le PT au pouvoir depuis 13 ans. Elle a multiplié lundi les consultations avec les sept ministres issus du PMDB pour les persuader de rester.

Première force parlementaire du pays, le PMDB compte 69 des 513 députés. Sa rupture annoncée hypothèque un peu plus les chances de Mme Rousseff de se maintenir au pouvoir. L'opposition de droite, ralliée par la majorité du PMDB, tente d'obtenir les deux tiers des votes des députés (342) nécessaires pour prononcer la mise en accusation de la présidente devant le Sénat, faute de quoi la procédure serait enterrée. Ce vote devrait intervenir mi-avril.

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