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Législatives: Le parti au pouvoir assuré de conserver le pouvoir

Le Parti démocratique des socialistes (DPS), aux affaires depuis 23 ans au Monténégro, semble assuré de conserver le pouvoir à l'issue des élections législatives de dimanche. Diverses estimations lui donne une avance de plus du double sur son prinicpale rival.

14 oct. 2012, 22:35
Montenegro?s ruling coalition of longtime leader Milo Djukanovic casts his ballot at the polling station in downtown Podgorica, Montenegro, Sunday, Oct. 14, 2012. Djukanovic is again a favorite to win weekend parliamentary elections in the tiny Balkan nation seeking membership in the European Union. (AP Photo/Risto Bozovic)

Selon une projection diffusée par la télévision nationale et  l'université de Podgorica après la clôture du scrutin, le DPS a  raflé environ 46% des suffrages exprimés, alors que son plus proche  rival, le Front démocratique (DF), est crédité de 20% seulement.

Une autre projection, établie par CEMI, un groupe chargé de  superviser le déroulement du scrutin, le DPS remportera 48,4% des  voix contre 22,5% au DF. Si ces estimations se confirment, le DPS  devrait rester au pouvoir et poursuivre les négociations d'adhésion  à l'Union européenne de cette ancienne république yougoslave  indépendante depuis 2006.

Etiquette pro-Serbe

Son chef de file, Milo Djukanovic, pourrait retrouver son poste  de premier ministre, des fonctions qu'il a occupées déjà à trois reprises.

A cinquante ans, Milo Djukanovic, dirigeant historique du pays  dont il a aussi été le président, a mené campagne sur le thème de la  souveraineté nationale et en accusant l'opposition, dont la plupart  des dirigeants avaient fait campagne pour le «non» lors du  référendum d'autodétermination, de vouloir revenir sur  l'indépendance du pays.
«Notre Etat est encore faible et nous devons avancer avec  précaution pour le renforcer. Or nous ne pouvons croire que cette  mission sera poursuivie par ceux qui ont été pendant des années  hostiles à l'Etat monténégrin», expliquait-il lors d'un récent  déplacement à Bérane, la capitale culturelle du pays.

L'opposition, a-t-il dit à l'agence Reuters, n'accepte toujours  pas que l'indépendance du Monténégro soit une «solution définitive»  pour ce petit pays balkanique de 680'000 habitants. En dépit d'une  économie à l'arrêt, d'un chômage à 20% et d'accusations quasi  quotidiennes de corruption, le DPS et ses alliés étaient en tête des  sondages.

Négociations d'adhésion avec l'UE

Le Front démocratique, une alliance disparate de l'opposition  conduite par Miodrag Lekic, ancien ambassadeur de Yougoslavie à Rome  sous Slobodan Milosevic, arrive en deuxième position.

L'opposition rejette l'étiquette «pro-Serbe» que le parti au  pouvoir s'efforce de lui coller. «Nous avons des Monténégrins de  nationalité, des Serbes, des Bosniaques (...) Notre politique est  une politique d'intégration, pas de division», a dit Miodrag Lekic à  Reuters.

Les propositions du Front démocratique en faveur d'un changement  du drapeau et de l'hymne national ont cependant alimenté les  accusations du DPS, de même que son incapacité à rallier des partis  d'opposition fermement attachés à l'indépendance.

Les élections anticipées de dimanche, avec six mois d'avance sur  le calendrier prévu, ont été convoquées par le gouvernement qui veut  obtenir un «mandat complet de quatre ans» pour mieux poursuivre les  négociations d'adhésion avec l'UE, officiellement lancées au début  de l'été.

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