Les forces de sécurité yéménites étaient en état d'alerte dimanche devant les ambassades occidentales. Plusieurs sont restées fermées après une alerte lancée par Washington qui redoute des attentats et a fermé au total 22 chancelleries au Moyen-Orient et en Asie.
Des membres des forces spéciales, en armes et soutenus par des blindés, étaient postés devant les chancelleries fermées. Un drone, probablement américain, survolait la capitale en milieu de journée, ont constaté des habitants. Le quartier le plus menacé était quant à lui quadrillé par des forces spéciales de la Garde présidentielle.
Forces de l'ordre présentes
Autour des ambassades américaine et britannique, dans le nord-est de Sanaa, les mesures de sécurité, en vigueur depuis plusieurs années, ont été renforcées dimanche. Aux barrages de sécurité mis en place depuis le début de la semaine par les forces de sécurité et l'armée sur les principaux axes routiers de Sanaa, les forces de l'ordre procèdent à des contrôles réguliers, en particulier pour les accès menant aux chancelleries occidentales, encore selon des habitants.
Ces barrages, qui ont aussi fait leur réapparition autour de Sanaa et sur les routes reliant la capitale aux grandes villes du pays, ont été rétablis au début de la semaine par le Haut comité de sécurité, "une mesure préventive durant les dix derniers jours du ramadan", une période marquée parfois par des actes de violence de la part d'extrémistes.
Suisse aussi
La Suisse a elle modifié son dispositif de sécurité, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), sans préciser s'il fermait des représentations helvétiques dans certains pays.
Le département d'Etat américain a lui diffusé un avis de prudence à l'attention de tous ses ressortissants dans le monde: des attentats sont possibles "particulièrement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord", et Washington a aussi insisté sur "la péninsule Arabique".
Une réunion au sommet consacrée aux menaces terroristes d'Al-Qaïda a eu lieu samedi à la Maison Blanche. "Le président a demandé cette semaine à l'équipe en charge de la sécurité nationale de prendre toutes les mesures appropriées pour protéger le peuple américain", a indiqué un communiqué de la présidence américaine.
Dans un enregistrement audio, le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a accusé les Etats-Unis d'avoir "comploté" avec l'armée égyptienne et la minorité chrétienne copte pour faire destituer le président islamiste égyptien Mohamed Morsi début juillet.
Washington mène de nombreuses opérations contre les extrémistes islamistes au Yémen, avec l'accord tacite de Sanaa, toujours confrontée aux violences de groupes armés.