Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les armées africaines aux Champs-Elysées pour le défilé du 14 juillet

Malgré un format réduit, coupes budgétaires obligent, le défilé du 14 juillet fera honneur aux armées africaines ce dimanche sur les Champs-Elysées.

14 juil. 2013, 10:17
Les troupes africaines à l'honneur pour ce défilé du 14 juillet.

Les troupes africaines et les unités françaises engagées au Mali sont à l'honneur dimanche lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées à Paris présidé par François Hollande. Le président français se livrera ensuite à l'exercice de l'entretien télévisé alors que sa cote de popularité est au plus bas.

Endeuillée par la catastrophe ferroviaire qui s'est déroulée vendredi près de Paris, la cérémonie débutera à 08h00. Les Africains ouvriront le cortège à pied, avec une soixantaine de soldats maliens suivis d'un détachement de la Minusma, les casques bleus de l'ONU chargés de prendre la relève des Français et d'assurer la sécurisation du Mali.

La France entend célébrer le savoir-faire et l'efficacité de ses forces dans la reconquête du Mali et affirmer également son rôle sur la scène internationale à l'occasion de la fête nationale.

Environ 3200 militaires français sont toujours déployés au Mali, pour faciliter notamment l'organisation de l'élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 28 juillet. Un détachement des unités françaises qui ont constitué le fer de lance de l'opération "Serval" descendra les Champs-Elysées.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le président malien par intérim Dioncounda Traoré, et les ministres de la Défense de treize pays africains qui ont participé aux opérations au Mali comptent parmi les invités d'honneur. Egalement attendu le président croate Ivo Josipovic, dont le pays vient de rejoindre l'Union européenne.

Patrouille de France à la fête

Le défilé militaire n'échappe pas aux contraintes budgétaires cette année, avec un format un peu réduit.

Les matériels lourds, difficiles à déplacer, ont notamment été écartés au profit des véhicules opérationnels et des équipements les plus modernes des armées, comme l'hélicoptère Tigre, les blindés légers VBCI, ou le système lance-missiles Mamba.

Le nouvel avion de transport militaire d'Airbus, l'A400M, survolera Paris et la patrouille de France fêtera son 60e anniversaire avec son panache de fumée tricolore au-dessus des Champs-Elysées.

Egalement à l'agenda 2013, le cinquantenaire du Traité franco-allemand de l'Elysée sera l'occasion de célébrer l'Europe de la Défense que Paris tente tant bien que mal de relancer.

Une unité de la Brigade franco-allemande et plusieurs avions allemands, belges ou danois, participeront également au défilé.

Tenir le cap

Avec le Mali, François Hollande s'est imposé en chef des armées et le succès de l'opération est un des rares sujets de satisfaction dans un climat morose. A l'issue du défilé, il renouera avec la tradition de l'entretien télévisé au palais de l'Elysée, pour livrer son "éclairage sur les quatorze premiers mois" de sa présidence.

"Les Français veulent que le chef de l'État s'exprime" au vu de la "gravité de la situation, économique et sociale d'abord", selon l'un de ses conseillers. M. Hollande s'attachera à démontrer qu'il est "un président qui tient son cap et qui se bat contre le chômage".

Mais la tâche s'annonce ardue alors que les experts restent très dubitatifs sur sa capacité à tenir sa promesse d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année, au moment où le nombre demandeurs d'emploi a dépassé 3,2 millions.

L'entourage de François Hollande veut croire que les Français sont certes "déprimés" mais n'ont "pas de colère dirigée contre le président". Il n'en reste pas moins qu'ils jugent sévèrement son action. Seulement 30% disent en être satisfaits dans un récent sondage Ifop.

Sur le plan international, le président français devrait aussi s'exprimer sur la situation en Egypte, en Syrie ou en Tunisie où il a fait un récent déplacement.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias