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Les candidats républicains s'étrillent en Caroline du Sud

Deux jours avant la primaire de Caroline du Sud, Newt Gingrich s'est pris de bec avec les candidats républicains.

20 janv. 2012, 08:04
Le candidat républicain aux présidentielles américaines Newt Gingrich a été pris a parti par ses colistiers lors d'un débat télévisé avant les primaires de Carline du Sud.

Le candidat conservateur Newt Gingrich s'est vivement défendu jeudi soir d'avoir proposé à son ex-femme de former «un couple libre». Il a répondu sur ce thème au cours d'un débat télévisé marqué par des échanges agressifs entre les candidats républicains, deux jours avant la primaire de Caroline du Sud.

«Cette histoire est fausse», a lancé l'ancien président de la Chambre des représentants américaine, interrogé sur les déclarations de son ex-épouse dès le début du débat télévisé.

Dans un entretien diffusé jeudi soir par la chaîne de télévision ABC, mais dont des extraits ont été diffusés dès le matin, Marianne Gingrich assure qu'à l'époque de leur mariage, il lui avait demandé de former un couple «libre» pour continuer sa relation avec sa maîtresse d'alors, aujourd'hui devenue sa femme.

«Tous mes amis qui nous connaissaient à l'époque vous diront que cette histoire est fausse», a insisté le candidat, dénonçant la couverture médiatique «méprisable» de l'entretien. «J'en ai assez de ces médias élitistes qui protègent Barack Obama en attaquant les républicains», a-t-il conclu, sous les vivats du public.

Capitalisme en question

Aucun des trois adversaires de M. Gingrich ne s'est du reste aventuré à tenter de profiter explicitement des affirmations de son ex-femme. Cela n'a pas empêché le ton du débat d'être agressif, notamment à l'égard du modéré Mitt Romney, le favori des sondages dont l'avance sur Newt Gingrich fondait ces derniers jours en Caroline du Sud.

Mis en cause à nouveau par l'ex-président de la Chambre des représentants sur son passé à la tête du fonds d'investissement Bain Capital et pour son refus de publier sa feuille d'impôt, M. Romney s'est défendu pied à pied.

Mais s'il a assuré qu'il rendrait sa feuille d'impôts publique «en avril», quand elle sera «complète pour l'année en cours», M. Romney, dont la fortune est estimée à plusieurs centaines de millions de dollars, s'est fait huer quand il a à nouveau refusé de la publier avant le vote de samedi.

«Je ne vais pas m'excuser d'avoir réussi», a-t-il ensuite lancé, sous les applaudissement du public. «Je sais bien que le président Obama va nous attaquer durement sur ces thèmes-là», a poursuivi le candidat. «Mais nous allons lui faire rentrer dans la crâne que ce sont le capitalisme et la liberté qui rendent l'Amérique forte», a-t- il poursuivi.

Santorum en verve

Le chrétien ultraconservateur Rick Santorum - qui a appris jeudi que, contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, il avait remporté le premier scrutin organisé début janvier dans l'Iowa - a de son côté également multiplié les piques en direction de MM. Gingrich et Romney. «Je ne veux pas que nous désignions un candidat dont je vais me demander tous les matins en ouvrant le journal ce qu'il a encore dit», a-t-il lancé à Newt Gingrich.

La course s'est brusquement resserrée jeudi en Caroline du Sud, à la faveur du retrait du gouverneur du Texas Rick Perry - absent du débat jeudi soir -, qui s'est rangé derrière Newt Gingrich.

Le soutien de M. Perry, ardent défenseur des valeurs chrétiennes, vient renforcer les chances de Newt Gingrich d'entraver la progression de Mitt Romney, aux positions plus modérées et qui peine à convaincre la base du parti républicain.

M. Gingrich espère consolider le vote conservateur du premier Etat du Sud des Etats-Unis à entrer dans la danse des primaires. Mais il doit faire face à la concurrence de M. Santorum et du représentant du Texas Ron Paul, un isolationniste aux positions atypiques.

Après sa victoire la semaine dernière dans le New Hampshire (nord- est), M. Romney serait quasiment assuré de décrocher l'investiture de son parti s'il l'emportait en Caroline du Sud. Un Etat qui depuis 1980 a toujours voté majoritairement lors des primaires républicaines pour le candidat finalement investi par le parti.

 

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