Le meilleur argument en faveur de la réélection d’Angela Merkel est sans nul doute la situation économique de l’Allemagne. Soutenue par des consommateurs optimistes, la croissance allemande est stable (1,9% attendu en 2017). Le chômage a été divisé par deux depuis son accession au pouvoir en 2005 (5,9%). Et la balance commerciale continue d’afficher des excédents insolents (253 milliards d’euros en 2016). «Sans compter les comptes publics qui devraient afficher un solde positif de 20 à 30 milliards d’euros à la fin de l’année», rappelle Marcel Fratzscher, président de l’Institut de l’économie allemande à Berlin (DIW). Ajoutez à cela un style politique pragmatique et sans paillettes, et une présence internationale qui avait amené Barack Obama à la désigner comme «leader du monde libre».
Résultat, à trois semaines de l’élection, son parti recueille entre 38% et 40% des intentions de vote, soit près de 15 points de mieux que...