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Les chaînes de télévision russes interdites en Ukraine

La diffusion des chaînes de télévision russes est désormais interdite en Ukraine. Elles sont accusées de biaiser les informations. Plusieurs opérateurs ont déjà coupé ces médias.

25 mars 2014, 19:34
La diffusion des chaînes russes en Ukraine a été formellement interdite par la justice. Elles sont accusées de propagande.

La justice ukrainienne a interdit mardi la diffusion en Ukraine des chaînes de télévision russes. Celles-ci sont accusées par le pouvoir de transition à Kiev d'alimenter le séparatisme avec des informations biaisées.

Un tribunal administratif de Kiev "a prononcé aujourd'hui une décision selon laquelle la diffusion des chaînes russes en Ukraine doit être arrêtée", a déclaré la secrétaire générale adjointe du Conseil de sécurité nationale et de défense (RNBO) Viktoria Sioumar.

Cette décision est provisoire, le temps que soit examinée une plainte lancée par le régulateur de l'audiovisuel en Ukraine contre un opérateur qui diffuse ces chaînes, a-t-elle précisé. Sont notamment concernées la première chaîne publique Pervy kanal, la chaîne publique d'information en continue Rossia 24 ou encore la chaîne privée pro-Kremlin NTV.

A l'appel des autorités, plusieurs opérateurs câblés ont déjà coupé ces médias qui reprennent abondamment la rhétorique de Moscou sur le dossier ukrainien mais elles restent disponibles notamment dans l'Est russophone de l'Ukraine, où elles sont très suivies.

Les informations qu'elles diffusent sont souvent citées par les manifestants lors des rassemblements pro-russes qui ont agité les grandes villes de ces régions, comme Donetsk, Kharkiv ou Lougansk.

Le RNBO avait saisi lundi la justice afin d'établir d'éventuels "encouragements à la haine ethnique, appels à la guerre ou au séparatisme", avait indiqué alors Mme Sioumar.

"La liberté d'expression ne prévoit ni les mensonges ni les manipulations, surtout s'ils provoquent des affrontements dans la population", a estimé Irina Tchouvilska, experte de l'Institut des médias de masse. "Interdire de mentir, ce n'est pas de la censure, c'est du bon sens", a-t-elle ajouté.

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