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Les combats ont repris autour du site du crash en Ukraine

La mission des scientifiques qui oeuvrent sur le site du crash du Boeing de la Malaysia Airlines est suspendue après que la trêve entre forces ukrainiennes et rebelles pro-russes a été rompue. Les combats dans la ville de Donetsk sont particulièrement meurtriers.

07 août 2014, 13:50
A Donetsk, la plus grande ville aux mains des rebelles, d'intenses bombardements avaient lieu jeudi matin.

Des combats meurtriers ont gagné jeudi le centre de Donetsk, fief des séparatistes de l'est de l'Ukraine, en pleine poussée de fièvre entre les Occidentaux et la Russie. Moscou a de son côté décrété un embargo sur les produits alimentaires européens et américains. Par ailleurs, Kiev a suspendu le cessez-le-feu autour du site du crash du vol MH17.

"Le régime de cessez-le-feu dans la zone du crash (...) ne sera pas en vigueur" jusqu'à la reprise des recherches effectuées par les experts internationaux, a indiqué le gouvernement.

Faute de sécurité suffisante, les experts internationaux avaient eux en effet suspendu jusqu'à nouvel ordre la recherche des dépouilles des victimes du crash de l'avion de la Malaysia Airlines, abattu par un missile en zone rebelle le 17 juillet avec 298 personnes à bord.

Nouveaux morts

A Donetsk, la plus grande ville aux mains des rebelles, d'intenses bombardements avaient lieu jeudi matin dans le centre, a constaté une journaliste de l'AFP.

Selon les autorités régionales, un obus est tombé sur un hôpital, faisant un mort et deux blessés. La mairie prorusse, de son côté, a fait état de tirs d'artillerie autour des locaux des services de sécurité ukrainiens, dont les séparatistes ont fait l'une de leur principale base. Selon la même source, trois civils ont été tués dans la nuit par des obus dans un quartier en périphérie sud.

Plusieurs villes aux mains des rebelles et assiégées par les forces ukrainiennes, comme Lougansk ou Gorlivka, connaissent une situation humanitaire de plus en plus difficile avec des difficultés de ravitaillement et des coupures d'eau et d'électricité.

Chef de l'OTAN sur place

Dans ce climat d'escalade et alors que les craintes d'une intervention russe dans l'ex-république soviétique, le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen est arrivé à Kiev pour apporter son "soutien politique" aux autorités ukrainiennes, a-t-il annoncé sur Twitter. Il doit rencontrer notamment le président ukrainien Petro Porochenko, le premier ministre Arseni Iatseniouk ainsi que le ministre des Affaires étrangères Pavlo Klimkine.

Le drame avait poussé les Européens, jusque là réticents et divisés sur la question, à adopter des sanctions économiques contre la Russie, qu'ils accusent d'armer la rébellion séparatiste.

En riposte, le président russe Vladimir Poutine a ordonné des restrictions pour un an sur les importations de certains produits agroalimentaires en provenance des pays sanctionnant la Russie.

Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a précisé jeudi que cette décision entraînerait une "interdiction totale" des fruits, légumes, viande, poisson et produits laitiers de l'Union européenne, des Etats-Unis, d'Australie, du Canada et de Norvège. Il a en outre menacé d'interdire le survol du territoire russe par les avions entre l'Europe et l'Asie.

L'Union européenne a annoncé jeudi qu'elle se réserve "le droit de prendre des mesures" contre Moscou après la décision "clairement politique" des autorités russes.

En 2013, les exportations de produits agricoles européens vers la Russie représentaient 11,8 milliards d'euros (14,3 milliards de francs) soit 9,9% du total des exportations de l'UE vers la Russie. Les fruits, les fromages, la viande de porc et les légumes constituent les quatre principaux secteurs agricoles d'exportation de l'UE vers la Russie pour un total de 3,7 milliards d'euros en 2013. Suivent les alcools (725 milions d'euros) et les vins (595 millions d'eu

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