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Les compagnies aériennes nippones craignent les menaces chinoises et évitent les ìles Senkaku

Les menaces de la Chine d'intervenir militairement sur toute entrée dans l'espace aérien des îles Senkaku, revendiquées également par le Japon, ont été entendue par les compagnies aériennes nippones.

26 nov. 2013, 09:45
Trois navires de surveillance chinois sont entrés samedi dans les eaux territoriales d'îles disputées avec le Japon en mer de Chine orientale, ont indiqué les garde-côtes nippons.

Les deux principales compagnies aériennes japonaises ont décidé de se conformer à la "zone aérienne d'identification" décrétée samedi par Pékin au-dessus de la mer de Chine orientale. Elles ont fait fi mardi de l'avis contraire prononcé par le gouvernement nippon, avançant surtout des questions de sécurité.

Japan Airlines (JAL) et All Nippon Airways (ANA) ont indiqué qu'elles soumettaient désormais leurs plans de vol dans cette zone aux autorités chinoises, essentiellement pour des raisons de sécurité de leurs passagers.

"Nous avons pris ces dispositions en accord avec les réglementations internationales. La sécurité est notre priorité absolue. Nous devons écarter au maximum toute possibilité d'un scénario catastrophe", a indiqué mardi un porte-parole d'ANA.

La veille, JAL avait aussi annoncé se conformer aux exigences chinoises: "nous soumettons nos plans de vol (dans la zone) dans le cadre de notre routine quotidienne", avait indiqué un porte-parole de la compagnie. Une troisième petite compagnie, Peach Aviation, filiale d'ANA, a également annoncé qu'elle agissait de même depuis dimanche.

Menace d'intervention militaire

Samedi les autorités chinoises ont unilatéralement instauré une "zone aérienne d'identification" (ADIZ) sur une grande partie de la mer de Chine orientale, entre la Corée du Sud et Taïwan, englobant notamment un archipel contrôlé par Tokyo, les îles Senkaku, mais fermement revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu.

La Chine exige désormais que tout appareil s'aventurant dans cette zone fournisse au préalable son plan de vol précis, affiche clairement sa nationalité et maintienne des communications radio permettant de "répondre de façon rapide et appropriée aux requêtes d'identification" des autorités chinoises, sous peine d'intervention des forces armées.

Les autorités japonaises ont immédiatement répliqué que cette "zone" n'avait "aucune validité". Mardi, le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a indiqué que les compagnies aériennes avaient pris cette décision sans consulter le gouvernement.

"Le ministère (japonais) des Transports les a contactées (lundi) pour leur dire que les mesures prises par la Chine ne font pas autorité dans notre pays, et que la position du gouvernement est qu'il faut continuer à voler selon les règles antérieures", a-t-il ajouté, tout en disant espérer que les compagnies allaient "tenir compte" de cet avis.

Crise diplomatique

Le ton était déjà très nettement monté lundi entre Tokyo et Pékin, chacun convoquant l'ambassadeur de l'autre, suite à la décision chinoise d'imposer cette zone de contrôle aérien. Le même jour, les Etats-Unis ont qualifié la mesure chinoise d'"incendiaire".

Depuis plus d'une année, les relations sino-japonaises sont au plus bas à cause du conflit territorial des Senkaku qui ne date pas d'hier, mais a été ravivé par le rachat par l'Etat nippon de trois des îles de ce petit archipel inhabité à leur propriétaire privé japonais en septembre 2012. La Chine envoie régulièrement des bateaux et même des avions sillonner cette zone disputée.

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