La Corée du Nord, invoquant des tensions militaires et l'hostilité du Sud à son endroit, a retiré en avril ses 53'000 employés des 123 usines de Kaesong. Mais aujourd'hui, les deux Corées affirment vouloir rouvrir cette zone industrielle financée par Séoul et située côté nord-coréen, mais se renvoient la responsabilité de sa fermeture.
Impossible garantie
Au cours des négociations, Séoul devrait demander une garantie écrite destinée à empêcher une nouvelle fermeture unilatérale de Kaesong. La requête a peu de chances d'aboutir, car cela signifierait que Pyongyang ravale sa fierté et endosse l'entière responsabilité de la fermeture du site.
L'activité des entreprises sud-coréennes présentes à Kaesong s'était brutalement arrêtée après le retrait le 8 avril par le régime communiste de tous ses employés. Le Sud avait retiré peu après ses cadres et contremaîtres.
Ce complexe industriel mixte était né dans le sillage de "la diplomatie du rayon de soleil", menée par la Corée du Sud de 1998 à 2008 pour encourager les contacts entre les deux frères ennemis qui restent techniquement en guerre puisque la Guerre de Corée s'est terminée par un armistice et non par un traité de paix.