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Les deux pilotes d'"Air Cocaïne", qui ont fui la République dominicaine, interpelés lundi en France

Leur évasion a fait la une des médias français la semaine dernière. Les deux pilotes condamnés à 20 ans de prison pour trafic de drogue en République dominicaine ont été amenés lundi matin, par les gendarmes, devant les juges. Le nom de Nicolas Sarkozy a été évoqué dans cette sombre affaire.

02 nov. 2015, 13:56
Les deux pilotes ont quitté illégalement la République dominicaine la semaine dernière.

Les deux pilotes français qui ont fui la semaine dernière la République dominicaine, où ils avaient été condamnés pour trafic de drogue, ont été interpellés lundi dans les départements du Rhône et de l'Isère. Leurs avocats ont dénoncé ces arrestations.

"On avait demandé qu'on nous convoque mais il a fallu que les mauvaises habitudes l'emportent. C'est pathétique", a déclaré lundi sur iTELE Eric Dupont-Moretti, l'un des avocats des pilotes. "Je ne pensais pas qu'on allait avoir la police à la maison. Mon mari n'est pas un criminel, il attendait la convocation de la juge", a regretté sur la même chaîne l'épouse d'un des deux pilotes.

Le procureur général de la République dominicaine, Francisco Dominguez Brito, a annoncé avoir demandé un mandat d'arrêt international contre les pilotes français. "Leur fuite est une preuve supplémentaire de leur culpabilité", a-t-il dit lors d'un point de presse à Saint-Domingue. "Une personne qui se considère innocente ne tente pas d'échapper à la justice", a-t-il ajouté.

Pas d'implication de l'Etat

Les deux pilotes français qui ont fui la République dominicaine où ils avaient été lourdement condamnés pour trafic de drogue avaient été acheminés plus tôt dans la journée par les gendarmes chez la juge qui instruit l'enquête française sur l'affaire "Air cocaïne".

Les deux hommes étaient les pilotes du Falcon 50 intercepté en mars 2013 à l'aéroport de Punta Cana avec 680 kg de cocaïne à bord. Ils ont été condamnés à mi-août à Saint-Domingue à 20 ans de prison mais avaient été laissés libres en attendant leur procès en appel. Des proches ont alors organisé dans le plus grand secret une opération d'exfiltration rocambolesque, par bateau puis par avion, permettant aux deux pilotes de regagner la France à la fin du mois d'octobre.

Le ministère français des affaires étrangères a assuré que la France n'était pas impliquée dans l'exfiltration des deux pilotes.

Sarkozy dans la tourmente

Le dossier "Air Cocaïne" a également débordé de son cadre purement policier. Selon le Journal du Dimanche, la juge chargée du dossier de trafic de drogue présumé entre la République dominicaine et la France a fait contrôler des factures téléphoniques de l'ancien président Nicolas Sarkozy ainsi que la géolocalisation de ses portables. "C'est une atteinte à l'intimité de la vie privée, ce sont des mesures coercitives", a déclaré Thierry Herzog, l'avocat de l'ancien président, sur les ondes de la radio Europe 1.

Il a précisé qu'il adresserait une lettre au procureur de Marseille "pour savoir dans quelles conditions des investigations aussi approfondies" ont été menées à l'encontre de l'ex-chef de l'Etat.

Selon le Journal du Dimanche, Nicolas Sarkozy a utilisé le Falcon à bord duquel 680 kg de cocaïne ont été saisis le 19 mars 2013 sur l'aéroport de Punta Cana et l'aurait réservé pour un vol Paris-Bordeaux qui devait avoir lieu deux jours après. Me Thierry Herzog a assuré que ce ne n'était pas le même avion mais a confirmé que c'était la même compagnie de location.

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