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Les Egyptiens appelés à choisir un "duel des extrêmes"

Les Egyptiens doivent choisir entre Ahmed Chafik, dernier homme d'Hosni Moubarak, et Mohamed Morsi, des Frères musulmans.

16 juin 2012, 08:31
Des manifestants brandissent un portrait défigurer de Ahmed Shafik, dernier chef de gouvernement d'Hosni Moubarak. Ce samedi les Egyptiens doivent choisir entre lui et Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans.

Les bureaux de vote ont ouvert samedi en Egypte pour le second tour de la première présidentielle depuis la chute de Hosni Moubarak l'an dernier. Les Egyptiens vont choisir entre Ahmed Chafik, dernier chef de gouvernement d'Hosni Moubarak, et Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans qui se présente au nom de Dieu.

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 08h00 et fermeront à 20h00. Des résultats officieux pourraient être annoncés dès dimanche soir, alors que les résultats officiels sont attendus le 21 juin.

De longues queues se sont formées au Caire devant certains bureaux avant même leur ouverture, selon un journaliste de l'AFP. Des centaines de personnes impatientes de voter attendaient devant une école transformée en bureau de vote dans le quartier de Chobra, au Caire, où vivent de nombreux Coptes (chrétiens d'Egypte).

"Je vais voter pour celui qui garantira la sécurité et la sûreté de notre communauté et du pays", affirme à l'AFP Makram, un jeune Egyptien de 30 ans.

Environ 150'000 militaires ainsi que de nombreux policiers ont été déployés pour assurer la sécurité des bureaux de vote.

A l'avant veille du scrutin, la Haute Cour constitutionnelle s'est prononcée pour la dissolution de l'Assemblée constituante, dominée par les Frères musulmans, ce qui a relancé les doutes quant aux véritables intentions des généraux qui ont promis de remettre le pouvoir à un président élu le 1er juillet.

En l'absence de pouvoir législatif et dans l'attente d'une nouvelle constitution pour définir les contours de sa charge, l'élection du chef de l'Etat ne répondra pas aux questions que les 82 millions d'Egyptiens continuent à se poser sur l'avenir de leur pays, près d'un an et demi après la "révolution du Nil" et la démission de Moubarak.

Pour une bonne part de l'électorat laïque et modéré ce second a tout d'un duel des extrêmes entre un fidèle du président déchu, issu comme lui de l'appareil militaire, et le candidat des Frères musulmans qui ont lutté pendant soixante ans dans la clandestinité contre l'armée.

Près de 50 millions d'électeurs sont appelés à voter samedi et dimanche pour départager les deux hommes. Mais dans ces conditions, l'abstention, déjà très élevée au premier tour, les 23 et 24 mai, pourrait être le fait marquant du second.

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