Alors que la Turquie a encore accéléré, hier, le rythme des purges lancées au lendemain du putsch avorté du 15 juillet, l’immense majorité des eurodéputés s’est prononcée en faveur d’un «gel» des négociations d’adhésion d’Ankara à l’Union. La résolution que le Parlement adoptera demain, dans ce contexte, risque d’envenimer un peu plus encore les relations entre l’Union et la Turquie, au bord de la rupture. Et de déclencher une nouvelle crise des migrants?
«Aujourd’hui, la Turquie est passée sous la Birmanie dans le classement des pays respectant l’Etat de droit. On ne peut pas rester les bras croisés», a déclaré le démocrate-chrétien allemand Manfred Weber. «La situation est dramatique. Il faut envoyer un signal fort à Erdogan», le président turc, a commenté le socialiste italien Gianni Pittella. «Ça suffit, même s’il y a des intérêts politiques en jeu», a surenchéri le conservateur britannique Syed Kamall. «L’Union perd...