«Nous condamnons l'usage excessif de la force par les forces de sécurité et demandons une enquête complète sur ces actes», a déclaré Chaloka Beyani, présidente du comité de coordination des experts de l'ONU. Jeudi, la Haut Commissaire Navi Pillay a déjà demandé une enquête indépendante et impartiale.
«L'Egypte est confrontée une escalade de la crise profondément inquiétante», a affirmé le groupe d'experts, en demandant à toutes les parties impliquées de prendre des mesures immédiates pour faciliter la réconciliation nationale.
«La violence ne doit pas répondre aux manifestations pacifiques et ceux qui ont ordonné et perpétré des exécutions sommaires et d'autres abus doivent en être tenus responsables en vertu du droit international et national», a ajouté le groupe.
Les experts soulignent que l'état d'urgence ne permet pas de déroger aux droits fondamentaux et qu'aucune circonstance ne justifie de recourir à des exécutions sommaires, à des actes de torture, à des disparitions forcées ou des détentions arbitraires.
Apaiser les tensions
Les experts ont aussi condamné toute violence perpétrée par les manifestants. Ils leur demandent de rester pacifiques en évitant tout acte de représailles.
«Les dirigeants politiques, religieux et communautaires dans tous les camps ne doivent pas inciter à des violences supplémentaires et doivent prendre d'urgence des mesures pour apaiser les tensions et la situation actuelle extrêmement dangereuse», affirment les experts.
«Dans le climat très volatile actuel, nous demandons aux forces de sécurité égyptiennes de ne pas répondre par la force aux nouvelles manifestations et à toutes les parties de faire preuve de retenue», disent-ils.
Ils appellent au lancement d'un dialogue et d'une transition politique de manière à respecter toutes les tendances de la société et d'assurer la stabilité dans une Egypte démocratique et unie. Ils souhaitent enfin que Le Caire réponde positivement aux demandes de visites des procédures spéciales de l'ONU