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Les familles des victimes ne veulent pas que le "Paris Match" consacré à l'anniversaire de l'attentat de Nice soit diffusé

"Paris Match" a consacré son dernier numéro à l'anniversaire de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, qui avait fait 86 morts. Les familles des victimes ont saisi la justice française pour qu'elle en interdise la vente et la diffusion.

13 juil. 2017, 11:29
L'attaque au camion bélier avait fait 86 morts le 14 juillet 2016.

Le parquet de Paris a réclamé jeudi que la justice française ordonne en urgence le retrait du dernier numéro du magazine Paris Match contenant des images de la vidéosurveillance de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016. Il avait fait 86 morts.

Le ministère public "demande au tribunal d'ordonner le retrait de la vente" de l'hebdomadaire et "l'interdiction de diffusion sous tous formats, notamment numérique" de ce numéro qui suscite la colère des victimes et de leurs proches, a indiqué le parquet de Paris. La justice examinera cette requête à 14h00.

"Informés hier (mercredi NDLR) de la publication de Paris Match, nous avons immédiatement ouvert une enquête pour violation du secret de l'instruction et recel" de ce délit, a ajouté le parquet de Paris.

La Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac) et l'association Promenade des anges, qui rassemble les proches des victimes de l'attentat de Nice au camion bélier, dont le chauffeur a été tué par la police, avaient demandé mercredi au parquet de Paris d'intervenir.

 

 

Images insoutenables

"Ces captures d'écran, publiées sans précaution aucune, portent atteinte à la dignité des victimes et de leurs proches" et sont publiées "uniquement pour faire du sensationnel" et "créer une atmosphère morbide et voyeuriste", estiment les associations.

Christian Estrosi, le maire de Nice, a également critiqué la publication d'images "insoutenables et abjectes", "qui ne manquera pas de raviver la douleur des familles".

"Notre rédaction a voulu rendre hommage aux victimes en allant à leur rencontre un an après, dans un devoir de mémoire, pour que la société n'oublie pas", s'est défendu Olivier Royant, directeur de la rédaction de Paris Match, dans un communiqué mercredi soir.

"Quant aux photos du camion cette nuit-là, largement publiées et relayées par nos confrères depuis un an, et encore ces jours-ci dans des émissions de télévision à grande audience, il s'agit de vues de loin, de plans larges, sans identification possible des victimes ni atteinte à leur dignité", a-t-il expliqué, invoquant une publication par "souci de compréhension des événements".

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