Peter Thiel, l’un des plus brillants cerveaux de la Silicon Valley, a voté Trump avec enthousiasme le 8 novembre et donné 1,25 million de dollars à sa campagne. Il a même intégré l’équipe de transition présidentielle du milliardaire new-yorkais, convaincu par son désir de rendre à l’Amérique sa fierté et sa prospérité. Malgré cette profession de foi, le cofondateur de PayPal est avant tout un libertarien, et son patriotisme s’arrête là.
Depuis peu, sa fibre «America First» s’accommode d’une curieuse fascination pour la Nouvelle-Zélande. Il a acquis la nationalité «kiwie» en 2015. Et acheté trois résidences au pays du Long-Nuage-Blanc, dont une opulente demeure à Auckland, la capitale économique, ainsi qu’une ferme luxueuse de 193 hectares perchée sur les rives du lac Wanaka, Glendhu Bay, à 1500 kilomètres plus au sud. Montant de la transaction pour cette dernière folie: 13,5 millions de dollars – une vétille pour le détenteur d’une...