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Les Français se mobilisent contre les mesures d'austérité

Les rues des grandes villes françaises se sont remplies de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui se sont réunies pour manifester contre la politique d'austérité du gouvernement.

09 oct. 2012, 15:51
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues mardi dans les rues des grandes villes françaises à l'appel de la Confédération générale du travail (CGT).

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues mardi dans les rues des grandes villes françaises à l'appel de la Confédération générale du travail (CGT). Elles protestaient contre la politique d'austérité et les plans sociaux, sur fond de morosité économique.

La centrale dirigée par Bernard Thibault a saisi l'occasion d'une journée d'action pour la défense de l'industrie et de l'emploi, à l'appel de la Fédération européenne de l'industrie, pour montrer sa force.
 
La CGT a mobilisé ses troupes pour la première fois depuis le retour des socialistes au pouvoir avec l'ambition de peser sur les négociations qui viennent de commencer avec le patronat sur la sécurisation de l'emploi. Elle a ainsi organisé des manifestations à Bordeaux, Clermont-Ferrand, Epinal, Lyon, Marseille, Rennes, Toulouse et Paris.
 
Action à Paris
 
Les autres syndicats, tenus à l'écart, n'étaient pas de la partie, excepté à Paris où la plupart, dont Force ouvrière (FO), Sud et Solidaires, étaient représentés lors d'une action séparée menée devant le Mondial de l'Automobile à laquelle 2000 personnes environ ont participé.
 
Des délégations de PSA, où 8000 emplois sont menacés, mais aussi, notamment, d'ArcelorMittal et de Sanofi, entreprises également visées par des restructurations, étaient notamment présentes.
 
La manifestation a été marquée par des incidents qui ont fait quatre blessés légers chez les forces de l'ordre, selon la préfecture de police. Les pandores ont fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher plus d'un millier de manifestants de pénétrer dans les locaux du salon.
 
Secteur public présent
 
A Marseille, plusieurs milliers de manifestants ont défilé sous des banderoles clamant le "refus des plans de rigueur". Le gros des troupes était constitué de salariés du secteur public, mais on notait aussi des délégations du secteur pétrochimique et des salariés de la grande distribution.
 
A Bordeaux, ce sont 4300 personnes selon la police et 7000 selon la CGT qui ont manifesté, dont nombre de retraités. A Lyon, 3500 personnes selon la police et 7000 selon les syndicats, dont des salariés de Renault-Trucks, d'Arkema, de Rhodia et d'ArcelorMittal, sont descendus dans les rues.
 
Arrêts de travail
 
Une série d'arrêts de travail étaient prévus en parallèle, dont un à l'appel de la CGT énergie, qui entendait protester contre la fermeture annoncée de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) et de plusieurs centrales à charbon.
 
Ils concernaient aussi les transports mais la SNCF ne prévoyait néanmoins aucune perturbation sur son réseau. La RATP a de même anticipé un trafic normal, à la seule exception du RER B, où trois trains sur quatre devaient circuler.
 
Rejetant toute idée de "flexibilité" du travail comme remède au chômage, la CGT demande au gouvernement d'adopter sans attendre une loi protégeant les sites industriels menacés comme Aulnay-sous-Bois (PSA) ou Florange (ArcelorMittal).
 
Au moment où la question du financement de la protection sociale vient sur la table, elle réclame aussi une contractualisation des fonds publics destinés à compenser les exonérations de charges accordées aux entreprises.
 
"Pas les bonnes réponses"
 
Bernard Thibault, qui passera la main à la fin de l'année, a porté sur France 2 un jugement critique sur l'action du gouvernement en matière sociale.
 
"Il ne se passe pas une semaine sans qu'on ait des annonces lourdes de fermetures de sites", a-t-il dit. "On est dans un contexte de crise qui s'aggrave, aussi parce qu'on n'apporte pas les bonnes réponses aux vraies raisons de cette crise".
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