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Les gaz à effet de serre ont atteint de nouveaux pics

L'Organisation météorologique mondiale(OMM)a affirmé ce lundi à Genève que les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère s'accélèrent.

21 nov. 2011, 12:00
pollution

D'après les scientifiques, le forçage radiatif (différence entre énergie reçue et énergie émise par le système climatique) de l'atmosphère par les gaz à effet de serre s'est accru de 29% entre 1990 et 2010 et de 1,4% entre 2009 et 2010. Le dioxyde de carbone contribue pour 80% à cette augmentation.

«En 2010, la teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre causée par l'homme a atteint une fois de plus des niveaux jamais enregistrés depuis l'époque préindustrielle», a déclaré le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud.

Les gaz à effet de serre captent une partie du rayonnement traversant l'atmosphère terrestre qui, de ce fait, se réchauffe. Les activités humaines telles que l'agriculture et l'exploitation des combustibles fossiles émettent une grande quantité de ces gaz, à l'origine du changement climatique, a expliqué lundi l'OMM.

Augmentation du CO2 et du méthane

Depuis le début de l'ère industrielle, en 1750, la teneur du CO2 dans l'atmosphère a augmenté de 39% pour atteindre 389 parties par million (ppm). Entre 2009 et 2010, sa concentration dans l'atmosphère a augmenté de 2,3 ppm, soit plus que la moyenne des années 1990 (1,5 ppm) et de la décennie écoulée (2 ppm).

Deuxième gaz à effet de serre le plus important, le méthane (CH4) a connu une augmentation de sa teneur dans l'atmosphère de 158% depuis 1950. L'élevage de bovins, la riziculture, les combustibles fossiles et la mise en décharge des déchets en sont les principaux responsables.

Environ 60% des émissions de méthane sont d'origine humaine, les 40% restants d'origine naturelle. La fonte du pergélisol, riche en méthane, dans les régions nordiques, pourrait jouer un rôle dans l'accroissement de la concentration de méthane dans l'atmosphère, plus forte depuis 2006.

Autres gaz

La teneur de l'atmosphère en protoxyde d'azote (N20), au troisième rang, a augmenté de 20% par rapport à l'époque préindustrielle. Cette hausse est due principalement à l'utilisation d'engrais azotés, notamment de fumier.

Le protoxyde d'azote contribue pour quelque 6% à l'accroissement du forçage radiatif mondial depuis 1750. D'autres gaz comme les hydrocarbures halogénés y contribuent pour quelque 12%.

«Même si nous parvenions à stopper aujourd'hui nos émissions de gaz à effet de serre, ce qui est loin d'être le cas, les gaz déjà présents dans l'atmosphère y subsisteraient encore pendant des dizaines d'années et continueraient à perturber le fragile équilibre de la Terre», a averti le secrétaire général de l'OMM.

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