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Les juges plongés dans l'arène politique

La Commission électorale, dirigée par un haut magistrat, a donc reporté l'annonce des résultats de la présidentielle. Son indépendance est remise en cause par les Frères musulmans.

22 juin 2012, 00:01
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Cyrille Louis

A chaque jour son rebondissement. Après la dissolution de l'Assemblée, l'octroi de pouvoirs exorbitants à l'armée et l'annonce rapidement démentie du décès d'Hosni Moubarak, c'est la Commission électorale égyptienne qui a créé la surprise mercredi soir en annonçant le report des résultats de l'élection présidentielle, initialement attendus hier. Les Frères musulmans, qui prédisent depuis le début de la semaine la victoire de leur candidat, Mohammed Morsi, ont aussitôt soupçonné un mauvais coup en préparation. Mahmoud Ghozlan, membre du bureau politique de la confrérie, a même dénoncé "les sombres intentions" des hauts magistrats chargés de superviser le scrutin.

Cette mise en cause illustre le climat de suspicion qui règne entre les Frères musulmans et la magistrature égyptienne, tout bonnement irrespirable depuis que les hautes juridictions sont amenées à trancher un nombre croissant d'affaires politiquement très sensibles. Le verdict du procès Moubarak, perçu comme anormalement clément, a ainsi donné lieu...

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