Giorgio Napolitano (89 ans), alors président de la Chambre des députés, était-il au courant des tractations supposées entre la mafia et certains corps de l'Etat italien dans les années 1992-1993? Avait-il eu vent d'un projet d'attentat contre sa personne et contre celle du président du Sénat de l'époque, Giovanni Spadolini, préparé par Toto Riina, le sanguinaire chef de Cosa nostra? Aurait-il été informé de faits apparemment connus de son conseiller juridique, Loris D'Ambrosio, décédé il y a deux ans?
Voici quelques-unes des questions qui ont été posées, hier matin, au président de la République, lors d'une déposition de trois heures devant la cour d'assise de Palerme. Audience exceptionnelle en tout point: pour la première fois dans l'histoire italienne, une audience de justice s'est tenue à l'intérieur du palais du Quirinal, siège inviolable de la présidence de la République. Et pour la première fois, un chef d'Etat, entendu comme simple témoin,...