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Les mesures d'Hollande pour faire baisser le chômage en France

Le président François Hollande a lancé lundi une conférence annuelle visant à présenter les mesures mises en place pour lutter contre le fléau du chômage en France.

07 juil. 2014, 19:37
epa04183953 French President Francois Hollande gestures during a meeting on Employment at La Maison de la Chimie, in Paris, France, 28 April 2014.  EPA/YOAN VALAT MAXPPP OUT

François Hollande a fixé lundi comme objectif d'accueillir 10'000 apprentis dans la fonction publique dès la rentrée 2016, contre 700 actuellement. Lors de la 3e Conférence sociale, il a aussi confirmé l'objectif de former 500'000 apprentis par an dès 2017.

Le président Hollande et son Premier ministre Manuel Valls ont lancé cette conférence lundi en début d'après-midi à Paris. Ce rendez-vous annuel est destiné à préparer les mesures face au chômage de masse.

Outre les objectifs concernant les apprentis, le président a annoncé le doublement de l'aide liée au contrat de génération en cas de recrutement simultané d'un jeune et d'un chômeur de longue durée. Il a également fait part du doublement du nombre de contrats d'insertion.

A l'heure où 140'000 jeunes sortent du système scolaire sans formation chaque année, le président a jugé "pas suffisant" que "34'000 décrocheurs aient été pris en charge l'an dernier". Le service civique, qui accueille 5000 décrocheurs verra ses moyens augmenter pour en accueillir le double, a-t-il aussi annoncé.

Boycott de deux syndicats

La seconde journée de cette Conférence sociale, mardi, sera marquée par le boycott de la Confédération générale du travail (CGT, premier syndicat français) et Force ouvrière (FO, majoritaire chez les fonctionnaires). Ces organisations accusent le Premier ministre de céder aux injonctions du patronat.

Pour les syndicats, les motifs de mécontentement s'accumulent. La CGT et FO, opposés depuis le début au pacte de responsabilité, qu'ils ont rebaptisé "pacte d'austérité", ont très mal pris les récentes décisions du Premier ministre sur le report partiel du compte pénibilité et sa proposition d'une simplification du code du Travail.

Accusant le gouvernement de céder au "chantage" du patronat, ils ont aussi reproché à Manuel Valls de ne pas les avoir consultés.

Virage "social-démocrate"

Du côté des réformateurs, Laurent Berger, numéro un de la CFDT, (second syndicat français), a estimé que les menaces de boycott et d'ultimatums syndicaux ou patronaux sont contre-productifs. Il dit privilégier une approche "exigeante" et "constructive.

Le "pacte de responsabilité", qui a consacré aux yeux de la gauche française le virage "social-démocrate" du président, prévoit 40 milliards d'euros (48,6 milliards de francs) d'aide aux entreprises contre la création d'un demi-million d'emplois d'ici à 2017. Ce plan est présenté par M. Hollande comme "le plus grand compromis social depuis des décennies".

Face aux critiques, Manuel Valls, qui achève mardi ses cent premiers jours à la tête du gouvernement, a décrit dimanche une France "entravée, coincée, tétanisée". Il a plaidé en faveur d'une gauche "qui met la société en mouvement".

Secteurs sinistrés

Chef du gouvernement depuis le 31 mars, M. Valls a défendu un "réformisme assumé". Une ligne qu'il doit exposer à nouveau mardi, à la clôture de cette Conférence sociale qui se déroule au moment où la reprise économique tant annoncée en France se fait toujours attendre, avec des secteurs d'activité sinistrés (bâtiment) et un chômage record.

Avec ces rendez-vous réguliers, M. Hollande souhaite sortir la France de la culture de la confrontation qui marque les relations entre patronats et syndicats. "Un pays où il y a du dialogue social, c'est un pays qui va bien", a assuré lundi le ministre du Travail François Rebsamen.

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