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Les militants de Damas attendent les observateurs avec défiance

La Ligue Arabe envoie ses premiers observateurs ce jeudi à Damas. Ils espèrent mettre fin aux violences qui ensanglante la Syrie.

22 déc. 2011, 12:04
syrie

Les premiers observateurs de la Ligue Arabe sont attendus jeudi en Syrie pour établir les conditions dans lesquelles leur mission pourra mettre fin aux violences qui ensanglantent le pays depuis neuf mois. De 30 à 50, ces observateurs devraient être plus nombreux par la suite.

Ces observateurs arrivent au lendemain de l'appel de l'opposition syrienne à une réunion d'urgence de la Ligue arabe et du Conseil de sécurité après «les massacres du régime» qui auraient fait 250 morts en deux jours.

Les violences ne cessent pas

Et ces violences ne cessent pas: jeudi matin, quatre civils, dont une femme, auraient été tués par balles à Homs (centre), un haut lieu de la contestation contre le régime du président Bachar al- Assad, a annoncé l'Organisation syrienne des droits de l'homme (OSDH).

Dans ce contexte, un premier groupe de 30 à 50 observateurs, dirigés par Samir Seif al-Yazal, assistant du secrétaire général de la Ligue arabe, et accompagnés d'employés administratifs et sécuritaires, doit arriver jeudi pour établir les structures de travail de l'équipe, qui grossira par la suite.

Militants amers

Le chef de la mission, le Soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al- Dabi, un général qui a été impliqué dans la guerre civile Nord-Sud et dans celle au Darfour (ouest), devait pour sa part arriver jeudi au Caire pour des réunions préparatoires, avant de gagner Damas dimanche.

Les autorités syriennes accueillent cette mission avec confiance, d'autant qu'elles estiment avoir obtenu des améliorations par rapport au protocole initial qui, selon elles, «ne prenait pas assez en compte la sécurité nationale» du pays.

En revanche, les militants qui animent depuis neuf mois la contestation contre M. Assad sont particulièrement amers. Sur leur page Facebook «Syrian Revolution 2011», ils appellent à manifester vendredi contre «le protocole de la mort», qui est «un permis de tuer». Pour l'opposition, l'ONU doit prendre en main le dossier syrien.

Libération des détenus

Selon le texte signé lundi, les observateurs, dont le «nombre sera raisonnable pour accomplir la mission», seront «des experts civils et militaires arabes choisis par des pays ou des organisations arabes». Leur tâche consistera à «surveiller l'arrêt de la violence de tous les côtés et à s'assurer de la libération des détenus arrêtés en lien avec la crise actuelle», stipule le texte.

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