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Les militants prodémocratie maintiennent leur occupation du centre-ville de Hong Kong

Les milliers de militants prodémocratie maintiennent leur occupation du centre-ville de Hong-Kong. Le gouvernement leur a ordonné de se retirer. Les médias chinois soutiennent que le mouvement prodémocratie est voué à l'échec.

29 sept. 2014, 07:53
La police de Hong-Kong a pulvérisé du spray au poivre et des gaz lacrymogènes sur les militants pro-démocratie.

Le gouvernement de Hong Kong a annoncé lundi matin avoir ordonné aux forces anti-émeutes de se retirer des rues de la ville après avoir constaté un début de retour au calme de la part des manifestants. Les médias officiels soutenaient lundi que ce mouvement pro-démocratie est "voué à l'échec".

Dans un communiqué, un porte-parole du gouvernement a également demandé à ces derniers de quitter les zones qu'ils occupent aussi pacifiquement que possible.

Grenades et matraques

La police a tiré des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser les milliers de militants prodémocratie, qui occupaient toujours le centre-ville de Hong Kong aux premières heures de lundi. Des barricades ont commencé à être érigées.

Les forces antiémeutes ont aussi chargé à coups de matraque un groupe de manifestants qui bloquaient plusieurs rues de l'ancienne colonie britannique à quelques heures de l'ouverture de l'un des principaux centres financiers de la planète.

Des milliers de manifestants continuaient, en outre, de se masser autour des bâtiments du gouvernement de Hong Kong en dépit des appels à la dispersion, lancés par les chefs de file du mouvement prodémocratie.

"C'est une question de vie ou de mort", a estimé Chan Kin-man, cofondateur d'Occupy Central, l'organisation prodémocratie la plus en vue. "Nous sommes sans armes, juste présents. Il n'y a pas eu d'avertissement qu'il y aurait des jets de gaz", explique Harry Hung. "C'est incroyable! C'est une manifestation pacifique et la police emploie la violence", ajoute Jade Wong.

"Manifestations illégales"

Dimanche, le chef de l'exécutif de la "région administrative spéciale" de Hong Kong, Leung Chun-ying, a appelé la population à se tenir à l'écart des "manifestations illégales". Il a annoncé qu'il agirait avec "détermination" contre le mouvement Occupy Central.

Leung Chun-ying, dont c'était la première intervention depuis que les étudiants ont lancé lundi dernier un mouvement de boycott des cours, a reçu le soutien du pouvoir central chinois. Ce dernier a marqué son rejet de tout "comportement illégal" menaçant la stabilité sociale, a déclaré un porte-parole de l'office chargé de Hong Kong et Macao.

Selon les évaluations de journalistes de l'AFP, des dizaines de milliers de personnes étaient présentes dans les rues dimanche. La police a fait état en fin de journée de 78 arrestations, et 26 blessés ont été soignés dans des hôpitaux.

La circulation automobile était paralysée. Ces scènes très inhabituelles dans l'ancienne colonie britannique sont venues ponctuer une semaine de manifestations animées par les étudiants en grève.

"Vouées à l'échec"

De son côté, la presse officielle chinoise a soutenu lundi que les manifestations pro-démocratie sont "vouées à l'échec". Ces commentaires autorisés interviennent alors que les autorités ont censuré dans les médias sociaux toute information relative à l'agitation dans l'ancienne colonie britannique, y compris les échanges de photos sur l'application Instagram pour les smartphones.

"Les militants radicaux sont voués à l'échec", écrit dans un éditorial le quotidien officiel "Global Times", déplorant que l'agitation "ruine l'image de Hong Kong".

"Les groupes d'opposition savent bien qu'il est impossible de modifier la décision" sur les modalités de l'élection de 2017 du gouverneur de Hong Kong, annoncée fin août par le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP, parlement) de Pékin, affirme le journal qui dépend du gouvernement.

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