Après les opposants libéraux à Vladimir Poutine, c’est au tour de la mouvance nationaliste russe de plonger dans la marginalité. Mercredi, jour de l’Unité de la nation, connu depuis dix ans comme le rendez-vous annuel des mouvements radicaux, ils n’étaient que quelques centaines à défiler dans un quartier-dortoir de Moscou, aux cris de «liberté pour le peuple russe» et «à bas le régime des tchékistes». En 2011, à la veille du retour au Kremlin de Vladimir Poutine, près de 20 000 personnes avaient participé à cette traditionnelle «marche russe».
«Ce sera peut-être notre dernière édition. D’ici à l’élection présidentielle de 2018, on s’attend à un grand nettoyage de l’opposition», pronostique l’un des organisateurs, Anton Smirnov. Cet ancien militaire serre la main de responsables du Bloc noir, dont les membres scandaient, il y a dix minutes: «Non aux Tchétchènes, aux Tadjiks et aux Chinois. Qui est responsable? Poutine! Qui...