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Les Néo-Zélandais plébiscitent leur Premier ministre

L'actuel Premier ministre néo-zélandais de centre-droit John Key a remporté les législatives. Pour son troisième mandat, il disposera d'une majorité lui permettant de gouverner seul.

20 sept. 2014, 18:45
Le Premier ministre néo-zélandais John Key (centre) a voté en compagnie de sa femme et de son fils.

Le Parti national a recueilli 48,9% des voix, ce qui se traduit par 61 sièges des 121 de la Chambre des représentants, le Parlement monocaméral. Malgré cette capacité à gouverner seul, John Key a exprimé l'intention de reconduire l'alliance sortante avec trois autres petites formations, qui comptent ensemble quatre élus.

"Je pense que le peuple a constaté que le pays allait dans la bonne direction et il nous a récompensés", a dit le dirigeant de 53 ans en se rendant aux célébrations de la victoire de son parti.

Principale formation d'opposition, le Parti travailliste a enregistré son plus mauvais score en plus de 80 ans, avec 24,7% des voix. Son dirigeant David Cunliffe a reconnu sa défaite face à une "formidable machine politique".

Défaite de Kim Dotcom
"Nous devons réfléchir très, très attentivement à ce résultat", a dit le chef de file du Labour à ses partisans abattus. La surprise du scrutin est finalement venue de la défaite du seul élu du parti Internet-Mana, financé par Kim Dotcom, fondateur du site de téléchargement Megaupload (fermé par la justice américaine en 2012).

Ce pays de 4,5 millions d'habitants à l'économie florissante a donc décidé de garder aux commandes John Key, un ancien banquier d'affaires. Celui-ci recueille le bénéfice de sa bonne gestion des finances publiques avec un budget excédentaire et un taux de croissance supérieur à 3%.

Faire fortune
Enfant, John Key caressait deux rêves: faire fortune et devenir Premier ministre. A 53 ans, cet homme affable et souriant, élevé dans un logement social de Christchurch a réussi.

Avec une fortune de plusieurs dizaines de millions de dollars amassée en travaillant pour Merill Lynch, John Key pouvait se retirer ou poursuivre une brillante carrière au poste de directeur des marchés pour cette banque d'investissement américaine.

Mais en 2001, il décide de réaliser son rêve de prendre les commandes de la Nouvelle-Zélande. Elu au parlement en 2002, il est nommé deux ans plus tard porte-parole pour les finances du Parti national (centre-droit), alors sous la responsabilité de Don Brash, un ancien directeur de la Banque centrale.

Détermination d'acier
L'année suivante, alors que le Premier ministre travailliste Helen Clark remporte de justesse les élections législatives, John Key prend la direction du parti. Il est finalement conduit à la tête du gouvernement en 2008 grâce à la victoire de sa formation aux législatives qui met fin à neuf ans de règne travailliste.

L'humeur affable de John Key n'éclipse pas une détermination d'acier et une capacité remarquable à apprendre chez cet homme qui a étudié à Harvard sans en sortir diplômé.

Des comptes excédentaires
Après six ans de pouvoir, sa cote de popularité frise toujours les 70%. Et c'est en économiste en chef qu'il s'est présenté à ces législatives dans son discours inaugural de campagne fin août.

"L'économie croît. Les salaires augmentent. Le nombre de bénéficiaires de prestations sociales diminue. La criminalité chute. Et cette année, je suis fier de dire que les comptes du gouvernement seront excédentaires", a-t-il détaillé.

Golf et rugby
John Key a rencontré sur les bancs du collège celle qui est aujourd'hui son épouse, Bronagh, et la mère de ses deux enfants. Occasionnellement, il pratique le golf.

Selon des propos qu'auraient tenus sa soeur, dès l'âge de dix ans, John Key avait dans l'idée de pratiquer ce sport, qu'il jugeait utile pour réussir dans les affaires. Et naturellement, comme tout "Kiwi" qui se respecte, il aime le rugby.

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