La gauche portugaise, unie pour la première fois en 40 ans de démocratie, a mis mardi sa menace à exécution. Elle a provoqué la chute du gouvernement minoritaire de droite "pour tourner la page de l'austérité", sous l'oeil inquiet des marchés financiers.
Il reviendra désormais au président Anibal Cavaco Silva de décider s'il nomme un Premier ministre de gauche alors que ce conservateur n'a jamais caché sa réticence face à un tel scénario.
Une motion rejetant le programme du gouvernement de droite a été adoptée par les 123 voix des députés de l'opposition, contre 107 à la droite, entraînant ainsi sa démission à peine onze jours après son entrée en fonctions.
Le gouvernement de Pedro Passos Coelho, 51 ans, dont la coalition de droite était pourtant arrivée en tête des élections législatives du 4 octobre, entre ainsi dans l'histoire comme l'exécutif le plus éphémère du Portugal.
Avant le vote, M. Costa avait signé trois accords distincts avec le Bloc de gauche, proche de Syriza au pouvoir en Grèce, le Parti communiste et les Verts, qui jettent les bases de l'alliance soutenant un gouvernement du PS, mais font l'impasse sur les engagements européens.