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Les Pays-Bas douchent les derniers espoirs bulgares et roumains

Les Pays-Bas sont opposés à l'entrée des Bulgares et des Roumains dans la zone Schengen.

01 mars 2012, 15:13
mark_rutte

Les Pays-Bas ont douché jeudi les derniers espoirs de la Roumanie et de la Bulgarie d'obtenir lors d'un sommet européen prévu dans la soirée l'autorisation d'entrer dans la zone Schengen sans passeport, en estimant que les conditions n'étaient pas encore remplies.

"Nous pensons que la Bulgarie et la Roumanie n'ont pas fait tout ce qu'il fallait. Elles ont fait des progrès, mais pas assez pour remplir les critères de Schengen tels que nous les envisageons", a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, en marge d'une réunion de responsables libéraux européens qui se tenait jeudi à Bruxelles avant le sommet.

Les adhésions à Schengen de Bucarest et Sofia doivent approuvées à l'unanimité des pays membres et ne peuvent être dissociées. Tout problème rencontré par un des candidats sanctionne donc l'autre. Et selon des diplomates, les réserves néerlandaises portent surtout sur la Bulgarie.

Les Pays-Bas expliquent leur opposition à leur adhésion à ce stade par l'exigence de progrès effectifs dans la lutte contre la corruption et la démonstration par ces deux pays de leur capacité d'assurer le contrôle de leurs frontières avec des pays tiers.

"Avec tous les problèmes que nous avons actuellement avec les frontières de la Grèce, la question est de savoir si la Bulgarie et la Roumanie peuvent mettre en oeuvre en temps et en heure sur le terrain toutes les conditions préalables des critères de Schengen", a insisté M. Rutte.

Consensus aux Pays-Bas

Interrogé pour savoir combien de temps les Pays-Bas maintiendraient cette position, il a répondu: "aussi longtemps que nécessaire", insistant sur le fait que cette position bénéficiait d'un "large soutien" politique dans le pays.

"Tout est entre les mains de la Roumanie et de la Bulgarie", a-t-il dit, les exhortant à prendre des mesures pour améliorer "l'Etat de droit, la lutte contre la corruption et l'indépendance de la justice".

Selon un diplomate européen, il faudra sans doute attendre à présent que la Commission européenne publie un nouveau rapport en juin sur la situation dans les deux pays pour espérer voir bouger les Pays-Bas. "Cela pourrait intervenir l'été prochain", a-t-il dit. Les Pays-Bas sont le seul pays à faire opposition.

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