Le président Hassan Rohani est en passe de réaliser son pari. Même si les résultats des élections législatives et à l’Assemblée des experts ne sont pas encore définitifs, ses alliés réformateurs et modérés devraient renforcer leurs positions face aux conservateurs, à l’issue d’un double scrutin vital à la poursuite de sa politique d’ouverture.
Au Parlement, les réformateurs ont fait carton plein à Téhéran, en remportant les 30 sièges en lice. Le chef de la liste conservatrice, Haddad-Adel, a été battu. Un échec cinglant pour les ultras qui dominent la scène politique iranienne, mais guère surprenant dans une capitale, bastion de la contestation. Si certains ont exprimé leur réserve en votant – sans enthousiasme – pour des candidats réformateurs peu connus, beaucoup d’autres ont manifesté leur défiance en s’abstenant, puisque la participation à Téhéran n’a été que de 42% des inscrits.
Dans la capitale, cette écrasante victoire permet aux réformateurs d’avoir...