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Les réfugiés continuent d'arriver par centaines en Hongrie

Malgré la clôture de barbelés censée les contenir, les réfugiés ont continué à franchir ce week-end la frontière serbo-hongroise.

08 sept. 2015, 17:02
Les réfugiés franchissent par centaines la frontière serbo-hongroise, une des portes d'entrée de l'Union européenne.

Des migrants ont continué ce week-end à franchir par centaines la frontière serbo-hongroise, une des portes d'entrée de l'Union européenne, en dépit de la clôture de barbelés censée les contenir. Dimanche, plusieurs dirigeants d'Europe de l'ouest sont montés au créneau en faveur du droit d'asile des réfugiés.

Le Premier ministre français Manuel Vals et les chefs de la diplomatie italienne et française se sont prononcés pour une action rapide en faveur de l'octroi de l'asile aux réfugiés. Berlin, Londres et Paris ont pour leur part appelé à une réunion ministérielle dans les deux prochaines semaines "pour avancer concrètement" face à la crise migratoire.

Bouger au lieu de s'émouvoir

L'Italie fera de l'obtention d'un droit d'asile européen "la bataille des prochains mois", a affirmé dimanche le président du Conseil Matteo Renzi. "L'Europe doit cesser de s'émouvoir et commencer à se mouvoir. On doit choisir enfin (...) d'avoir une politique d'immigration européenne, avec un droit d'asile européen", a-t-il martelé dans une interview au quotidien Corriere della Sera.

Le pape François, lui, a dénoncé dimanche la mort de 71 migrants - probablement syriens - découverts jeudi dans un camion abandonné sur l'autoroute Budapest-Vienne. Il a demandé une "coopération efficace" contre "des crimes qui offensent l'humanité entière".

Lambeaux de vêtements

Pendant ce temps, des centaines de migrants ont continué dimanche de franchir la frontière serbo-hongroise, en dépit de l'achèvement d'une clôture de barbelés par la Hongrie sur les 175 km de frontière.

En début de matinée, un groupe de quelque 200 personnes a passé la frontière, a constaté un journaliste de l'AFP, et d'autres migrants ont ensuite suivi régulièrement. La police a indiqué que 3080 personnes avaient traversé la frontière samedi.

Dimanche, ils étaient à se faufiler sous la clôture de barbelés, sur laquelle on pouvait voir de nombreux lambeaux de vêtements. La grande majorité empruntait la voie de chemin de fer où aucune barrière n'a été érigée, et où les trains ne passent qu'à très faible allure.

Les autorités hongroises ont installé pour les migrants des tentes, des toilettes mobiles et des bacs à ordures. A leur arrivée, ils sont emmenés dans un camp d'enregistrement pour réfugiés. On pouvait également voir des membres des forces spéciales de la police, en train de longer les champs avec des bergers allemands en muselière.

Encore sept morts en Méditerranée

En Méditerranée, autre voie d'accès à l'UE, le naufrage d'une embarcation a de nouveau fait des victimes. Un bateau transportant des migrants a sombré au large de la ville libyenne de Khoms, à l'est de Tripoli. Sept corps ont été retrouvés, a annoncé dimanche un porte-parole du Croissant-Rouge dans la capitale libyenne. On ignore combien de personnes se trouvaient à bord de l'embarcation.

En Italie, le tribunal de Palerme a ordonné dimanche le maintien en détention des dix hommes soupçonnés d'être responsables de la mort par asphyxie de 52 migrants dans une cale d'un bateau. Leurs corps avaient été retrouvés mercredi.

Les dix passeurs présumés - sept Marocains, deux Syriens et un Libyen - sont accusés d'homicide volontaire multiple et d'encouragement à l'immigration clandestine, a-t-on appris de source judiciaire.

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