De Hollywood à la colline du Capitole, la tempête a traversé le pays à la vitesse du vent. Les nuages noirs s’amoncellent désormais au-dessus de la coupole du parlement à Washington, projetant leur ombre menaçante sur la Maison-Blanche toute proche. D’où qu’ils exercent leur pouvoir de coercition, harceleurs et prédateurs sexuels sont prévenus: la peur des femmes ne les protège plus, l’heure est au grand déballage.
L’affaire Harvey Weinstein a ouvert des vannes que rien ne peut refermer. La puissance considérable de ce producteur dans le milieu du cinéma, ses stratagèmes sophistiqués pour échapper à toute responsabilité et réduire ses victimes au silence le protégeaient depuis des décennies. Les révélations du «New Yorker» et celles du «New York Times», à la mi-octobre, ont démontré que la parole des femmes était plus forte.
C’est comme si un barrage avait cédé. Trois semaines plus tard, le magazine «Time» dénombrait déjà 33 figures...