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Les Suisses des Etats-Unis se passionnent pour la présidentielle

La communauté helvétique des Etats-Unis suit la présidentielle américaine avec attention.

04 mai 2012, 06:36
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De Hawaï à New York, en passant par le Minnesota ou la Virginie, la communauté suisse des Etats-Unis suit avec avidité la campagne pour l'élection du prochain président américain. A six mois du scrutin du 6 novembre, le coeur de cette communauté très politisée balance encore.

Parmi les treize associations suisses interrogées par l'ats, trois ont fait savoir que la plus grande partie de leurs membres soutenaient le parti républicain et quatre ont indiqué une majorité de sympatisants démocrates. Les six autres ont fait part d'un "bon mélange" des deux tendances.

Ici, point de barrière de röstis. La plupart des présidents des clubs contactés estiment que les préférences politiques est plutôt déterminé par l'âge - les jeunes votent plus souvent démocrate -, le revenu et la profession.

Doubles-nationaux aux urnes

Si les discussions concernant les élections sont rares au sein des clubs, les membres sont souvent très impliqués dans la vie politique. La plupart d'entre eux possèdent la double-nationalité suisse et américaine et se déplaceront pour voter.

"La communauté suisse est très politisée. Je crois que ses membres se sentent davantage concernés car ils ont choisi les Etats-Unis, ils ont quitté la Suisse pour venir s'installer ici. Du coup, ils veulent voir le pays aller au mieux", note Karolina Galvez, la présidente du Swiss-American Club of Miami, en Floride.

Stop aux dépenses

Du côté des Suisses de tendance républicaine, les dépenses de l'Etat, la dette publique et la fiscalité sont les principales préoccupations. "Je ne veux pas qu'Obama soit réélu. Il faut un changement, une solution aux problèmes budgétaires", insiste André Siegenthaler, président du Swiss Club de l'Oklahoma.

"Nous sommes partisans d'une réduction des dépenses. L'administration Obama est trop à gauche, trop socialiste à notre goût. Elle produit trop de lois. Et elle ne respecte pas toujours la Constitution. Nous sommes très chrétiens et nous n'avons pas l'impression qu'elle respecte nos valeurs", soulignent Dorothy et Guy Jeanrenaud, du Swiss American Club de Richmond, en Virginie.

"Nous espérons que Mitt Romney va gagner, mais la bataille va être dure", ajoutent-ils.

L'ancien gouverneur du Massachussets est loin de déclancher un franc enthousiasme. "Le parti républicain a raté l'occasion de présenter un bon candidat. A mes yeux, Mitt Romney est seulement un moindre mal face à Barack Obama", soupire Stephan Steiner, président du principal club suisse de San Fransisco, le Golden Gate Swiss Club.

Ron Paul, parfait conseiller fédéral

David Mörker, président de la Twin Cities Swiss American Association, l'organisation des villes de Minneapolis et de Saint-Paul (Minnesota), votera lui aussi pour M. Romney, non sans regretter amèrement le "libertarien" Ron Paul.

Le discours est chez lui autrement plus passionné. "Les positions de Ron Paul sont toujours restées stables: il est contre la guerre, il se bat pour les droits des Etats et du peuple. Il n'est pas le fanatique bizarre que décrit la presse. En fait, il ferait un bon Suisse, un parfait conseiller fédéral!", s'enthousiasme-t-il.

Aura d'Obama intacte

Côté démocrate, Barack Obama continue de remporter un vif soutien et de susciter l'enthousiasme au sein de la communauté suisse. Ici, le ton est bien plus assuré: en novembre, Barack Obama va à nouveau gagner.

Les sympathisants du 44e président des Etats-Unis se disent préoccupés par la défense des idées libérales, le respect de l'environnement, mais surtout la justice sociale.

Pour Martin Lagler, président du Swiss Club de Chicago, les Helvètes tendance démocrate demeurent marqués par la Suisse de leurs origines, ses assurances sociales et son éducation pour tous. Et ces valeurs, ils entendent bien les défendre dans leur nouvelle patrie.

Pour Tamara Albertini, présidente de la Swiss Society de Hawaï, "il n'y a pas de discussion possible. Je voterai Obama. Chez les républicains, je ne vois rien qui ressemble de près ou de loin à la justice sociale à laquelle j'aspire pour ce pays."

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